Télécommunications alternatives au GSM, smartphone
et internet
Le monde actuel
est très dépendant des moyens de télécommunications comme le GSM et internet.
Que faire quand ces réseaux deviennent défaillants ? Y a-t-il moyen de
s’organiser pour garder un lien avec ses proches ? Oui, cela est possible
dans certaines conditions.
Je vais vous
présenter ici quelques moyens alternatifs et tenter de partager un peu de mon
expérience.
Vous trouverez
aussi cet article sur le site : https://www.resilience-urbaine.com/
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Table des matières
1.
Les enjeux
des réseaux de télécommunications
2.
Les limites
des réseaux
3.
Concrètement
pour vous
4.
Le PMR446
[présentation et règlementation, étude de
faisabilité d’un lien radio, discipline radio, les cas de catastrophe]
5.
La CB
[présentation et
règlementation, étude de faisabilité d’un lien radio, trafic, les cas de
catastrophe, types d’antennes, connecteurs d’antennes, TOS mètre]
6.
Les radios
professionnelles
[présentation et
règlementation, étude de faisabilité d’un lien radio, discipline radio, types
d’antennes, connecteurs d’antennes]
7.
Les
radioamateurs et le monde des amateurs de radio
8.
Description
des fonctions rencontrées dans les PMR446 et les autres radios
9.
DMR et dPMR
10. Avertissement sur les appareils de type U5RV
11. Les téléphones de campagnes ou à batteries locales
12. Quid de la ligne fixe ?
1.
Les enjeux des réseaux de télécommunications modernes
Vous possédez
quasi tous un smartphone, avez un accès à internet. D’autres utilisent la
téléphonie fixe, … Tous ces moyens occupent une énorme place aujourd’hui dans
la vie de tous les jours. La société actuelle repose énormément dessus que ce
soit pour les particuliers, pour les entreprises, les états, … On fait presque
tout grâce à eux ! On se sent démunis sans eux !
Ils fonctionnent
grâce à une infrastructure complexe qui demandent d’être alimentée en
électricité. De plus, ses équipements doivent être reliés entre eux par des
câbles de fibres optiques, câbles cuivre, … Ils sont certes redondants et
robustes, mais possèdent leurs limites.
Prenez un
instant pour une petite réflexion. Pensez un peu : « Puis-je me
passer de mon smartphone, de mon ordinateur et de mon téléphone durant 1
journée ? » Dur 😊 ! On se sent nu.
2.
Les limites des réseaux
Ces réseaux
peuvent souffrir d’un grand nombre de pannes comme le black
out électrique, un piratage, dégradation physique des liens optiques suite
à un tremblement de terre, une panne informatique, un sabotage, une saturation
des ressources disponibles, …
Ils sont
capables de fonctionner dans des conditions dégradées dans une certaine mesure
grâce à des systèmes de batteries de secours et à une organisation des liaisons
des équipements redondantes. Mais par exemple, en cas de coupure de courant de
plus de 8h ou en cas d’une rupture de plusieurs câbles optiques, ils peuvent
être mis à mal.
En un instant, vous vous retrouvez avec un smartphone inutilisable et vous
êtes incapable de joindre vos proches et les urgences. Peut-on se préparer à ça ?
Oui, on peut, avec certaines conditions car cela ne s’improvise pas.
Il existe d’autres moyens de télécommunications plus simples et totalement
indépendants de toute infrastructure. Si vous êtes un lecteur régulier de Légendat, vous en connaissez déjà quelques-uns comme les
talkies-walkies, les signaux visuels, le morse, ...
Vous et vos proches sont éloignés dans une zone de 1 à 15 km environ et
vous désirez garder des liens entre vous. Nous allons utiliser des talkies
walkies libre de licence.
Libre de licence ?
Oui, certains talkies walkie (appelons ça des radios) peuvent être
utilisées librement et d’autres sont soumis à une licence à payer auprès du
service de tutelle de télécommunications de votre pays (ACERP pour les
français, IBPT pour les belges). Dans les licences, il existe deux
catégories : les professionnels et les radioamateurs. Les professionnels
peuvent utiliser des radios dans le cadre très strict de leur activité et
« loue » une fréquence à l’organisme de tutelle. En échange,
l’organisme leur garanti l’exclusivité (parfois partielle) de cette fréquence
dans une zone géographique. Les radioamateurs sont des personnes passionnées
des radio télécommunications ayant passé un examen auprès de l’autorité. Il
paye une licence leur permettant d’émettre sur des bandes de fréquences
allouées, d’expérimenter du matériel, d’en concevoir, tout ça dans un but
purement technique et expérimental.
4.
Les talkies walkies PMR446
Source : https://www.passion-radio.fr/sans-licence/xt10-626.html
Ces talkies
walkies sont les plus rependus. On les trouve dans la plupart des magasins
HIFI, hypermarchés et télécom. Ils sont petits et légers. Ils peuvent tenir
dans une poche.
Mais qu’est-ce que la norme PMR446 ?
Ce sont des
appareils dont la fréquence se situe entre 446 et 446,1 MHz en analogique et
446.1 et 446.2 en numérique (dPMR). Ils possèdent 8
canaux et 38 sous canaux (CTCSS) en analogique (FM). La puissance d’émission
est de 0,5 W. Les appareils ne peuvent pas être modifiés et l’antenne doit être
indémontable. De plus, ils ne peuvent pas être branché sur le secteur. Seuls
les portatifs sont autorisés. Ils sont destinés au public qui désire utiliser
des talkies walkies librement pour toute sorte d’activités. Tous les portatifs
de la norme sont compatibles entre eux. Cela veut dire que l’on peut parler
avec des talkies de marques différentes. Les relais automatiques et toutes
connexions à un réseau public est interdite (on ne peut pas relier un portatif
à une passerelle internet). La norme est européenne.
En pratique
En pratique, ces
talkies walkies mesurent de 4 à 15 cm selon le modèle. Ils ont une portée de 1
à 5 km selon l’environnement. Elle peut atteindre plus de 10 km (voir 100 km) à
vue (sans aucun obstacle entre deux postes). Le prix d’une paire débute à
partir de 20 € jusqu’à 250 € pour le haut de gamme. On peut y adjoindre des
accessoires comme un micro déporté, des oreillettes, … Cela rend les
utilisations plus aisées dans certains cas. Ils sont alimentés avec des piles
ou des accus propriétaires. Les piles sont pour les modèles moyens et bas de
gamme. Les accus pour les modèles haut de gamme et pro. L’autonomie est de
quelques heures en veille (parfois quelques jours) et quelques heures de
communications.
Côté des
utilisations classiques : la randonnée, organisations d’évènements, gardes
de sécurité, sortie en famille, au ski, covoiturage, … Comme ils sont libres,
on y trouve tout le monde et on ne peut pas porter plainte en cas de
brouillage. Ainsi, la règle est à la courtoisie.
Leur utilisation
est très simple. On règle le canal et on appuie sur le Push To Talk pour
parler. On attend que le correspondant réponde. On parle un seul à la fois
(principe du semi-duplex).
Voici quelques
recommandations pour les utiliser de manières optimales :
§ Le tenir à la main le micro à 5 cm de la
bouche avec l’antenne bien dégagée. Parlez distinctement sans crier et bien
articuler.
§ Il faut essayer d’avoir le moins
d’obstacle possible entre vous et votre correspondant. Ainsi, il faut les
utiliser à l’extérieur dans un espace dégagé. Si vous êtes dans un bâtiment,
placez-vous à une fenêtre située du côté de votre correspondant ou sur une
terrasse. On dit qu’il faut être le plus haut possible : OUI, OUI et
OUI ! En étant le plus haut, vous aurez moins d’obstacles sur votre
liaison.
§ Avoir les accus bien chargés.
§ Retirer les piles ou accus pour une
longue période de non utilisation.
A ne pas faire !
§ Le mettre à la ceinture ou contre le
corps. C’est le meilleur moyen de réduire la portée.
§ Laisser le talkie-walkie allumé sur sa
base de rechargement.
§
Le tenir par l’antenne !!!!!!!!
Parmi les
modèles, on peut distinguer le bas de gamme, le moyen de gamme, le haut de
gamme (ou professionnel).
Piles vs Accus ?
Les modèles avec
des piles vous rendent plus indépendants. Il faut alors utiliser des piles
rechargeables. Mais en cas de pépin, on peut utiliser des piles normales. Les
accus eux, ben, on est obligé d’en avoir selon certains modèles. Ceux des
modèles haut de gamme sont de bonne qualité. Il faudra se méfier de ceux des
modèles bas de gamme.
Les appareils bas et moyens de gamme
On pourrait
regrouper tous les portatifs grand public de petite taille avec une antenne
raccourcie dont le prix varie entre 20 et 100 € vendus par paire. Ces appareils
sont prévus pour une utilisation normale, c’est-à-dire dans des conditions de
la vie de tous les jours où il n’y a pas trop de bruit, pas de risque
d’inondations, pas de gestes brusques, pas de risque de chutes, … bref, les
mêmes conditions qu’un GSM.
Cela veut dire
qu’ils vous donneront satisfaction en les traitant normalement comme tout autre
appareil domestique. Ils ont une solidité relative.
Le haut-parleur est
correct dans des activités où il n’y a pas trop de bruit : promenade dans
les bois, covoiturage, dans une exposition ou un salon, dans une brocante, à la
maison, …
Certains modèles
possèdent des accus propriétaires. Ne comptez pas trop dessus. En général, ils
sont de mauvaise qualité.
Du côté de
l’antenne, elle est raccourcie. Cela veut dire qu’elle n’est pas de la longueur
de ¼ onde (16 cm en 446 MHz). L’antenne doit mesurer ¼ de la longueur d’onde
pour fonctionner de manière optimale. Trop courte, moins de portée, trop longue
pareil. Cela donne une portée moyenne de 1 à 3 km.
Côté autonomie,
avec une puissance de 0,5 W et de bonnes piles, ça dure des heures. J’ajoute
que les appareils n’émettent pas réellement à 0,5 W mais plutôt vers 0,2 – 0,3
W.
Il ne faut
surtout pas croire que ce sont de mauvais talkies walkies, ils vont satisfaire
90 % des besoins quotidiens, mais il faut être au courant des limitations.
Les appareils haut de gamme et professionnels
Ce sont les
portatifs dont le prix dépasse environ les 100 €. Ils sont vendus par paire ou
seul. On peut distinguer les portatifs grand public haut de gamme qui restent
de petites tailles, mais dont la solidité est renforcée et la qualité sonore
meilleure et les portatifs pros. Ces derniers sont des portatifs issus du monde
professionnel auxquels on a bridé la puissance et rendu l’antenne non
dévissable.
L’avantage est
d’avoir un matériel plus robuste et avec une antenne ¼ onde pour certains
modèles. On peut les utiliser pour les milieux plus extrêmes comme les salles
de concert, les usines, en randonnées de montagne, match de foot, …
Ils peuvent
résister aux éclaboussures, aux températures plus extrêmes, aux chocs, ont un
haut-parleur plus puissant (très utiles dans milieux bruyants), … Ils peuvent
répondre aux normes IPx. Ils ont des compresseurs et
des systèmes d’amélioration de la voix, …
Certains modèles
pros sont aussi plus épurés : il n’y a pas d’écran, pas autant de boutons
que les PMR bas de gamme, … Pourquoi ? Un garde de sécurité n’a pas besoin
d’un tas de fonction inutile, il veut un poste solide pour communiquer avec son
poste de commandement, c’est tout. Les fonctions sont imposées par le programmeur.
Du côté de la
portée, elle est meilleure : 5 à 6 km en moyenne.
La portée et la propagation des ondes
Source : https://smdsm.pagesperso-orange.fr/fonctionnement_lesondesradio.htm
En UHF (bande de
fréquence dont fait partie le PMR446), la propagation des ondes est quasiment à
vue. Cela veut dire que tant que vous êtes à vue de votre interlocuteur, la
liaison se fera sans soucis. La portée varie très fortement selon les cas :
§ A vue sans obstacles
(entre deux sommets) : plusieurs dizaines de km. Dans certains cas, elle dépasse
les 100 km.
§
En terrain dégagé plat avec un ou l’autre arbre (steppe, zone agricole) : 5
à 10 km.
§
Forêts denses plates : 1 à 2 km selon l’humidité et la quantité du
feuillage.
§
Zone résidentielle plane avec des maisons 2 étages : 2 à 3 km.
§ Zone urbaine plane
avec building : 500 à 1 000 m. Elle peut être réduite à 300 m dans les
bâtiments en béton armé.
§
Portée efficace quelques soit les conditions : 150 m.
Ces portées sont
celle obtenue lors d’essais sur le terrain avec de simples PMR446 moyens de gamme
TOPCOM Twintalker 3000. Retenez que vous aurez 1 km
en zone urbaine et industrielle ; 2 à 3 km en zone résidentielle ; 5 km en zone
dégagée et jusqu’à la limite du visible sans obstacle. Dans tous les cas, ils
fonctionneront toujours à 150 m.
Pour rappel, les
talkies walkies utilisent les ondes radio. Elles se propagent dans l’espace à
360° autour de l’antenne (qui est omnidirectionnelle) et obéit presqu’aux mêmes
règles que la lumière. La force du signal diminue donc avec la distance et à
chaque obstacle à traverser ou à contourner. Elles se réfléchissent aussi sur
les objets comme les montagnes et les métaux. Elles subissent des atténuations
très fortes dans certains milieux comme l’eau ou la terre. Prenez toujours
comme comparaison les vagues qui se propagent sur l’eau quand vous y jetez une
pierre. Comme dit avant, il faut le moins d’obstacle possible.
La propagation
varie selon la fréquence. Retenez que plus elle est haute, plus elle sera
optique. En PMR446, elle presque optique.
Préparer le terrain
-
La
faisabilité d’un lien
Avant de vous
lancer, vous devez prendre connaissance du terrain sur lequel vous voulez
réaliser votre liaison entre deux stations. On fait soit une étude géographique,
soit une étude plus intuitive.
L’étude
géographique, il faut réaliser un profil de relief :
Source : Google
Earth
Vous pouvez
l’établir à l’aide de Google Earth. Si vous avez une
colline sur la liaison, vous pouvez abandonner. La liaison voulue ici n’est pas
possible.
Il existe
plusieurs outils sur internet dont radio mobile (https://www.ve2dbe.com/english1.html). Vous ferez alors ce que l’on appelle un bilan de liaison. Je vous
invite à lire les nombreux tutos sur ce sujet.
L’approche
intuitive repose sur base de vos connaissances parfaites du terrain. Vous
mettez en pratique votre représentation spatiale de votre environnement. Si
elle n’est pas au top, il vous faudra vous promener et vous placer sur des
points hauts afin de bien « photographier » le relief mentalement.
Cette approche n’est faisable que pour les liaisons de 10 km (peut-être plus
avec des jumelles). Bref, ce que vous pouvez voir avec vos yeux.
Pour les liaisons
courtes (moins de 5 km), faites des photos et pratiquez la visée optique.
Les techniques
renseignées ici sont valable pour les autres types de liaisons radios que nous
verrons dans cet article.
-
Les
tests de liaisons
Une fois que
vous avez jugé de la faisabilité du lien, vous pouvez acheter une paire de
PMR446 et réalisez les tests.
Vous testerez
d’abord en extérieur près de votre site ou en hauteur à votre habitation
(dernier étage) sur une terrasse en regard de l’autre station ou une fenêtre.
Si le signal passe bien, essayez à l’intérieur, puis au REZ. Oubliez la cave.
Parcourez votre habitation et votre terrain afin de savoir les zones qui où le
signal est le plus fort. Pour se faire, celui qui émet ne doit pas bouger.
Celui qui reçoit doit bouger. Il faut se déplacer et aussi déplacer la position
de la radio. En l’inclinant, on peut fortement améliorer ou atténuer le signal.
-
Le
principe de l’alternat
Ensuite,
familiarisez-vous avec la communication par alternat avec des petites exercices. Apprenez
à vos proches aussi. A ce jour, de moins en moins de personnes savent utiliser
un talkie-walkie. En alternat (ou semi-duplex), une seule personne peut parler
à la fois, les autres doivent l’écouter. Si deux parlent en même temps, c’est
la cacophonie. Ce principe demande plus de discipline que le full duplex
(téléphone).
Ecoutez si
personne n’occupe la fréquence. Si non, appuyez sur le PTT, ensuite et
seulement ensuite, parlez ! Lachez le PTT une fois
que votre phrase bien terminée. Il faut éviter de couper la fin de votre
phrase.
Tenez la radio à
10 cm de votre bouche. Parlez distinctement en articulant bien et avec un
niveau de voix normal. Cela ne sert à rien de crier, mais il ne faut pas parler
trop bas non plus.
Lors de vos
échanges, faites des passages courts et concis. Laissez toujours un blanc de 2
secondes entre chaque passage. Activez le roger beep (bip à la fin d’un passage quand l’émetteur lache le PTT) pour savoir quand l’autre personne a terminé.
-
La
procédure radio
Lorsque vous
lancer appel, vous devez dire le nom de la personne à appeler, puis votre nom.
Ce nom, on l’appellera votre indicatif. Cela peut être votre prénom, un pseudo,
… Evitez absolument tout nom de famille !!!
Voici un exemple
d’échange :
Marc
veut appeler Pierre.
Marc
dit : « Pierre pour Marc. »
Pierre
répond : « Marc pour Pierre j’écoute. »
Marc
dit : « Check radio. »
Pierre
répond : « 5/5 pour moi. »
Marc
dit « 5/5 pour moi ».
Ensuite, ils
continuent leur conversation et la termine par « Terminé. »
Ils ont commencé
par un check radio. C’est pour évaluer la qualité de la liaison. On cote de
manière qualitative la qualité audio de 1 à 5.
1
= Liaison difficile, on comprend difficilement
2
= Liaison médiocre, mais on comprend
3
= Liaison moyenne, on comprend
4
= Liaison bonne, on comprend
5
= Liaison excellente, comme le téléphone.
Cela s’appelle
la procédure radio. Dans notre exemple, je l’ai épurée à son strict minimum.
Mais les services de police, militaires, les services de secours utilisent une
procédure de ce type mais plus stricte. Je vous invite à parcourir le net pour plus
de renseignements.
Voici un exemple
d’échange entre un policier et son poste de commandement.
Le
PC appelle l’équipe de police P12 :
« PAPA
12, ici le PC. OVER. »
« PC,
ici PAPA12. OVER. »
« PAPA
12, ici PC. Faites-moi un siterep. OVER. » (siterep veut dire faire un bilan
de la situation)
« PC,
ici, PAPA 12. Rien à signaler. Les gens sortent du site. OVER »
« PAPA 12, ici PC. ROGER OUT »
C’est très
concis, bref et surtout sans équivoque.
On remarque à la
fin les termes ROGER pour signaler « A vous ! » et ROGER OUT
pour signaler « Compris ! ».
Voici un aide-mémoire
sur la procédure radio :
P devient PAPA.
Oui, quand on épelle un mot, on doit l’épeler avec l’alphabet OTAN. Cela
évite des confusions en par exemple le « N » et le « M »,
le « B » et le « P » dans des conditions difficiles.
Source : https://fr.dreamstime.com/alphabet-phon%C3%A9tique-l-otan-illustration-vecteur-image140006764
Les
radioamateurs et les cibistes utilisent aussi la procédure radio avec un
vocabulaire plus adapté. En fait, tous les utilisateurs de radio s’y conforme plus
ou moins.
-
La
communication de groupe
Avec les radios
PMR446, vous pouvez communiquer en groupe. Par exemple, avec votre frère, votre
mère et un ami. Vous règlerez vos portatifs sur le même canal (et sous canal
CTCSS). Pour se faire, vous devrez établir des règles de bonne conduite. Comme
dit précédemment, chacun parle à son tour. Vous devez vous convenir d’un ordre
de passage et bien attendre que l’interlocuteur ai terminé son passage avant
d’intervenir.
Par exemple, on
parle à tour de rôle comme un tour de table. Ou celui qui termine le passage
donne la parole à une autre : « … Marc, à toi le micro. » Cela
doit se baser sur la courtoisie et la politesse. On évite surtout de
monopoliser le canal avec un monologue !
Dans la
procédure radio, on parle de deux types de réseaux :
·
Réseau libre
C’est un réseau
où les participants interviennent librement comme lors d’une conversation
normale entre plusieurs personnes. Ils attendent le silence pour intervenir.
C’est donc basé sur la courtoisie. Ce type de réseaux fonctionne pour un petit
nombre de participants : maximum 5 à 10 personnes.
La limite, quand
on est trop d’interlocuteur, il devient difficile de d’intervenir. En plus, si
deux stations sont trop éloignées, une station intermédiaire doit tout répéter.
En pratique, la taille de ce type de réseau est de 2 à 3 km. Il faut que toutes
les stations soient toutes à portée les unes par rapport aux autres.
·
Réseau
dirigé
Un poste de
commandement (PC) dirige le réseau et donne le droit de parole. Une station qui
désire parler s’adresse uniquement au PC. Le PC lui donne l’autorisation ou non
de continuer. Les stations ne peuvent pas parler entre elles sans autorisation
explicite. Avec la discipline plus
rigide du réseau dirigé, on peut faire intervenir un plus grand nombre de
participant : jusqu’à une trentaine de stations. Il y a toujours une
limite car l’opérateur doit tout gérer. Le silence radio est la règle. On ne
parle que si on en a le besoin.
La position du
poste de commandement doit être centrale et bien placée afin de capter toutes
les stations. Ainsi, la taille du réseau est plus grande : 5 à 15 km. Seul
inconvénient : si le PC est en panne, il n’y a plus de réseau.
Ce genre de
réseau n’a pas trop sa place dans votre cas, mais c’est utile de connaître son
principe de fonctionnement.
Faites des
exercices à plusieurs pour vous familiariser avec la communication de groupe.
Aussi, n’hésitez pas à participer à des activités dans l’évènementiel comme
garde de sécurité, secouriste à la Croix-Rouge, les courses de rallyes,
cyclisme, … Ce sont les lieux idéals pour apprendre la communication de groupe.
-
Déontologie
Les radios ne
sont pas des jouets, mais des équipements de télécommunication. Les échanges
sont en clair et tout le monde peut les écouter. Il va de soi que l’on doit
garder une certaine discrétion. C’est d’abord le respect de la vie privée dans
la vie de tous les jours, et une question de vie ou de mort dans des cas plus
sombres. On ne dévoile pas de position, pas de nom de famille. On ne parle
surtout pas sur les autres. On doit rester neutre en tout point. On doit rester
poli et courtois. Si un canal est déjà occupé, on va ailleurs.
Le PMR446 est à TOUT LE MONDE.
Lors des
échanges, on évite de divulguer des informations sensibles. Attention que même
des allusions peuvent vous trahir. Beaucoup de gens écoutent, …
-
Le
matériel
Achetez du
matériel en suffisance, au moins 2 PMR446 par station pour pallier une
éventuelle panne. Ce n’est pas le prix qui vous en empêchera. Et aussi prévoyez
assez d’accus de réserve ou de quoi les recharger pour tenir des jours, voir
des semaines. Il faut faire des calculs selon la capacité des accus ou des
piles. Comptez par défaut et à titre NON indicatif 8 h de veille et 1 heures de
communications par PMR446. Lors de vos essais, poussez la durée des contacts à
l’extrême pour bien connaitre les capacités de votre matériel. C’est là que les
autonomies réelles vont se dévoiler. Il faut au moins 2 jeux d’accus par
portatifs. Le premier jeu est utilisé pendant que le deuxième
recharge.
Sur le terrain
Vous voilà prêt
et entrainé. Que se passe-t-il maintenant ?
-
En temps
normal
On continue de
vivre normalement sans entrer dans la parano. Mais on veille à toujours avoir
ses radios fonctionnelles et bien entretenues. On recharge les accus de temps
en temps et on les fait travailler. On les stocke à côté de la radio, pas
dedans ! On fait des contacts de routine avec ses proches. Et on évite de
s’endormir sur ses lauriers.
On appelle
TOUJOURS le 112 en priorité !
-
En cas
de conflit
Lors d’un
conflit, il n’y a qu’une seule loi : la loi de la jungle. C’est le moment
de mettre en pratique votre préparation. La confidentialité des échanges est
primordiale !
Parlez dans un
langage codé (attention que le cryptage est interdit en temps normal !!!).
Utilisez des termes ou métaphores que seuls vos partenaires et vous soyez
capable de comprendre.
On évite de
divulguer des informations compromettantes comme les positions, les prénoms des
personnes, les états de stocks, … On code tout ! Tout ce qui est sans
conséquences en temps normal le devient en temps dur.
Alors, si par
hasard une langue à fourchée (cela peut arriver à tout le monde), SURTOUT
continuez comme si de rien n’était. Utilisez une phrase codée et qui passe
inaperçue pour dire à l’interlocuteur « Tu en as dit trop, on arrête
là ! ». Et l’interlocuteur, ne doit pas faire l’idiot et
insister : « Ben j’ai dit quoi ? Pourquoi es-tu
fâché ? ». C’est s’enfoncer encore plus et
c’est le genre de comportement A PROSCRIRE ABSOLUMENT ! Quitte même au
reste du groupe à décider d’exclure purement et simplement le membre devenu
trop dangereux. Tout le monde peut faire des erreurs, mais il faut réagir de la
bonne manière pour sauver au maximum les meubles. En faisant semblant de rien,
l’éventuel écouteur passera à côté de la bourde.
Préparez aussi
une phrase pour dire « Nous interrompons la communication et passons sous
silence radio ». Cela servira en cas de doute. Après, vous ferez profil bas.
Il ne faut
jamais se croire seul au monde et surtout les seuls à utiliser des radios. Il
se peut qu’une junte militaire possédant du matériel et des compétences
puissent vous pister. Dans ce cas, ne communiquez jamais depuis chez
vous ! Bougez, bougez, bougez !
-
En cas
de catastrophe naturelle ou accidentelle
Un
tremblement de terre a lieu. Il n’y a plus de téléphone, ni de GSM, ni
d’électricité.
D’abord, vous
assurez votre sécurité et celle de votre famille. Ecoutez la radio et les
recommandations des autorités (et bien les appliquer !). La nature du
sinistre doit être connue pour apporter les comportements adéquats (une
inondation n’engendre pas les mêmes risques qu’un accident nucléaire). Activez
votre réseau pour vous rassurer les uns les autres, et éventuellement apporter
une aide adéquate.
Ensuite, si vous
vous en sentez capable, vous pouvez apporter votre aide en permettant
d’organiser des soins pour les blessés et même des premiers secours en
l’attente des secouristes officiels. Les PMR446 peuvent être utilisés pour
donner des nouvelles aux familles via une tierce personne qui se situe dans une
zone où le GSM passe toujours.
Lancez des
appels, vous aurez peut-être une réponse.
Vous pouvez
aussi donner des nouvelles à vos voisins d’une personne proche par exemple.
Mais restez
toujours discret sur vos possessions. Reportez-vous aux articles de Légenda sur ces sujets, surtout si le chaos persisterait.
-
En cas
d’attentat
Votre réseau
radio vous servira à vous rassurez les uns les autres comme Messenger peut le
faire. Il peut éventuellement vous aider si un de vos proches aurait besoin
d’une aide urgente et n’arrive pas à utiliser son GSM à cause du réseau saturé.
On ne sort pas de chez soi et on écoute bien les autorités. Reportez-vous aux
articles de Légenda pour le reste. Mon conseil, équipez-vous toujours d’une
ligne de téléphone fixe.
Quelques modèles de PMR446
-
Modèles
que j’ai pu tester
Je vais vous
présenter quelques modèles que j’ai pu tester personnellement. Comme mes
expériences remontent à plusieurs années, certains modèles ne sont plus vendus.
TOPCOM TWINTALKER 3600
Ce sont des
petits portatifs de premier prix. Leur taille très réduite permet de les placer
très facilement dans une poche et ne prennent quasiment pas de place dans un
sac. C’est un talkie walkie idéal pour les gens qui
n’aiment pas du tout les appareils encombrants.
Ils possèdent
les 8 canaux PMR446 avec 38 codes CTCSS. Ils ont les fonctions suivantes :
rogerbeep, sonnette, scan, monitoring, choix de 5
sonneries. Pas de possibilité d’y brancher un kit déporté. Ils sont alimentés à
l’aide de 3 piles AAA.
La modulation
est assez correcte et la puissance sonore acceptable pour la petite taille.
Ils peuvent convenir
dans vos loisirs, pour la famille, dans un magasin, … Là, où vous avez besoin
d’être joignable dans un environnement proche. Hors d’un usage normal, ils vous
montreront très vite leurs limites. La portée varie de 1 à 2 km (l’antenne
raccourcie est assez petite).
Le prix est aux
alentours des 20 € et sont vendus par paires. Ils font partie des appareils bas
de gamme.
TOPCOM TWINTALKER 3700
Les topcom Twintalker 3700 sont aussi
des PMR446 compacts, (cependant plus épais que les 3600). Ils tiennent
facilement dans la main et sont plus performants que leurs frères 3700. Ils
peuvent aussi très bien se ranger dans un sac.
C’est au niveau
des options qu’ils deviennent intéressants : ils ont certes les 8 canaux
et les 8 codes CTCSS. Mais en plus, le vox (réglable à trois niveaux), le rogerbeep, la veille de deux canaux, monitoring, 5
sonneries, scan (avec scan des CTCSS), verrouillage, écran rétro-éclairé et la
possibilité de kit déporté. Dans les options un peu inutiles : un
chronomètre. Ils sont livrés avec des oreillettes mains libres (sans bouton
PTT), accus propriétaires Ni-MH et socle de rechargement. L’accu du portatif
peut être remplacé par 3 piles AAA. Malheureusement, comme la plupart des
modèles de cette gamme, les accus laissent à désirer. Ils n’ont pas une grande
durée de vie, ce en respectant bien les cycles de charges et de décharges. Des
piles seront à prévoir après 6 mois à 1 an d’utilisation.
La portée est
ici déjà meilleure que les frères 3600 : 2 à 5 km. La modulation est un
peu sourde. Le haut-parleur est suffisant, mais offre un son un peu nasiard.
Ils conviennent
bien aux utilisations normales qui se déroulent dans un milieu pas trop bruyant
tels que les ballades dans les bois, dans le parc, à la maison, dans certaines
foires, …
On les vend par
paire aux alentours de 50 € dans toutes les grandes surfaces.
TOPCOM TWINTALKER 1302
Ils sont un peu
moins volumineux que les 3700. Ils font aussi partie de la gamme lowcost. Ils tiennent assez bien la main.
Ils sont
compatibles aux 8 canaux et 38 codes CTCSS. Les options sont identiques aux
3700 mis à part qu’il ne possède pas la veille simultanée de deux canaux.
L’accu fourni peut remplacer 3 piles AAA. L’achat de piles rechargeable est à
prévoir après un certain temps. Ils sont livrés avec chargeur et oreillette. La
portée obtenue est de l’ordre des 2 à 5 km. Le haut parleur
est suffisant pour les utilisations de bases. Ils conviendront ainsi à toute
personne devant être joignable en ballade, pour de petites manifestations, …
Il faut compter
environ 30 € en magasin pour la paire.
TOPCOM TWINTALKER 7100
Avec ce modèle,
nous entrons dans le moyen de gamme. Il est ultra plat et peut-être emporté par
tout. De plus, il est assez léger et tient très bien en main. Ce modèle se veut
plus sportif et plus robuste. Ainsi, il est destiné aux cyclistes, jogueurs, …
Il couvre les 8
canaux avec 38 CTCSS et 83 DSC. Les fonctions : monitoring, scan,
vox ; sonneries, squelch automatique et rogerbeep. Il est livré dans une valise de transport qui
contient le chargeur et les accus. Ici, ce sont des batteries au lithium, donc,
pas de possibilité d’y mettre des piles. Ce qui un atout de cet appareil, outre
sa légèreté, sont les éléments fournis : les oreillettes et surtout le
brassard. Il vous permet de mettre le PMR446 au bras, pratique en VTT. On les
vend par paire. Il résiste aux petites éclaboussures.
Le haut parleur donne un volume déjà plus appréciable que tous
les autres lowcost et un son de meilleure qualité.
Il est dit
« longe range ». Comme les autres PMR446, il porte de 3 à 5 km.
En résumé, cet un appareil intéressant pour les sportifs grâce au
brassard. Il vous met moins en danger que d’autres modèles. De plus, la qualité
ici commence à être au rendez-vous. Il peut convenir dans des lieux plus
bruyants : au bord de route à forte circulation, foires commerciales
bruyantes, … cependant, dans les concerts, il faudra garder l’oreille dessus.
On les trouve
entre 60 et 70 € en grande surface.
MIDLAND ALAN G7
Un autre talkie walkie moyen de gamme. Il est plus volumineux que
toutes autres modèles décrits pour l’instant. Cependant, il épouse bien la
forme de ma main par son ergonomie. Sa masse reste acceptable. Son boitier est
plus robuste et résiste aux petites éclaboussures. Ce PMR446 contentera un grande nombre d’utilisateurs les plus divers.
Il couvre la
bande PMR446 (8 canaux 500 mW) et en plus la bande LPD (69 canaux 10 mW). Il
possède les 38 codes CTCSS. Ses fonctions : rogerbeep,
monitoring, veille simultanée de deux canaux, sonneries, vibreur (assez
pratique), vox à 3 niveaux, réglage de la puissance d’émission, scan. Son
antenne plus longue lui permet une bonne sensibilité. Il est livré avec accu NiMH. Mais on peut le remplacer par 4 piles AA. La qualité
de l’accu est correcte. Il faut tout de même prévoir un jeu de piles
rechargeable à longue échéance (2 ans). Il est livré avec le double socle. Il y
a la possibilité d’y ajouter un micro déporté. Le clapet de ceinture (à ressort)
est ici beaucoup plus solide que tous les autres modèles décrits jusqu’à
présent. Aussi, l’allumage se fait à l’aide su potentiomètre de volume. Dans
les premiers modèles, ce potentiomètre faisait défaut. Mais ils seraient
arrangés à ce jour.
La modulation
est un peu faible. Mais la qualité du son et la puissance sont au rendez-vous.
Cette dernière permet de l’utiliser dans des environnements plus
bruyants : dans la circulation, foires commerciales, petits évènements.
Dans les salles de concerts, il n’y a rien à faire, il faudra coller son
oreille. De plus, le micro est vite saturé. Mais il se défend bien dans la
plupart des utilisations.
La portée est
comme les autres appareils située entre 2 à 5 km.
Un autre
avantage de ce talkie walkie est la bande LPD. Cela
vous permet de vous dégorger en cas de saturation des canaux PMR446 dans les
évènements ou en pleine ville.
Ce talkie walkie conviendra aux personnes désireuses d’un
appareil de qualité tout en restant abordable, utilisation extrême tout de même
exclues.
Le prix de la
paire se vend entre 70 et 90 € sur les sites spécialisés et dans certaines
grandes surfaces.
KENWOOD UBZLJ8
Ce PMR446 est la
transition entre le monde des PMR446 grand public et celui des professionnels.
C’est le premier appareil qui peut vraiment être utilisé dans les milieux
bruyants tels que les salles de concerts. Sa taille est plus grande que les
autres talkies walkies aussi, mais reste tout à fait correcte. Son ergonomie le
défend assez bien : il épouse vraiment bien la forme de la main.
Il travaille
dans la bande PMR446 : 8 canaux et 38 codes CTCSS. Il a les fonctions
habituelles : rogerbeep, 10 mélodies, scan (avec
CTCSS uniquement), verrouillage du clavier, monitoring, … Les suppléments qui le démarque: un scrambler et la
fonction « loudness ».Le scrambler (uniquement avec un CTCSS) permet des
communications « plus discrètes ». Je vais dire à l’abris du premier
venu, rien de plus. La fonction loudness (à ne pas
confondre avec le loudness de nos amplis de chaînes
HIFI) amplifie fortement le volume du haut parleur.
Cela lui donne une puissance supplémentaire et qui commence à être très appréciable
sur des terrains bruyants : chantier, concerts, évènements bruyants,
foires commerciales, …
Un autre atout
est l’antenne repliable. Déployé (8 cm), elle permet une très bonne réception,
de même supérieure aux autres modèles.
Il est possible
de lui joindre un micro déporté Kenwood.Le clips
ceinture est aussi assez solide.
Malheureusement,
il n’est livré qu’en solo sans accu ni de socle de rechargement. Il s’alimente
ainsi avec 3 piles AA.
Son prix peut
paraître aussi assez élevé : entre 110 et 120 € sur les sites spécialisés
si vous arrivez encore à les trouver. Cependant, c’est un portatif qui n’a pas
l’encombrement des portatifs professionnels, mais qui s’en rapproche le plus.
TOPCOM PROTALKER 1016
Nous entrons
dans la gamme professionnelle. Le topcomprotalker
1016 est un portatif UHF programmé sur les canaux PMR et bridé à 0,5 W. Son
antenne est indétachable. Il correspond donc à la norme PMR446 et est tout à
fait légal.
Evidemment, qui
dit poste professionnel, dit que sa masse et sa taille sont plus conséquents.
Cependant, grâce à sa batterie au lithium, il est très léger. Son boitier est
très résistant et a un niveau de protection aux éclaboussures IP 54. Sa grande
antenne lui permet une bien meilleure sensibilité et un meilleur rendement en
émission. Comme les autres postes pros, il ne possède que les fonctions
principales et essentielles : le PTT, choix des 16 canaux préprogrammés à
l’aide d’un bouton rotatif, bouton de volume et allumage par un potentiomètre
et le monitoring. Il n’y a pas les fioritures
telles que les sonnettes, vox, …
Il possède
les 8 canaux, programmés d’origine 1 à 8 avec DCS sur position 1 à 8 et 1
à 8 sans code position 9 à 16. Les options peuvent se programmer par
ordinateur, comme on programme tous les postes pros. Il possède les CTCSS et
les DCS, anti-bavard, blocage de la réception, fonction d’économie de la
batterie, scan, …
Il est équipé
d’un accu au lithium d’une autonomie d’une ou deux dizaines d’heure en veille
heures en veille et quelques heures en émission (n’oubliez pas qu’il est bridé
à 500 mW) .Le clips ceinture est assez solide. Il
n’est qu’avec son chargeur et à la pièce.
Point de vue
performances, on a affaire à un appareil d’une certaine qualité. La portée est
améliorée, elle peut atteindre facilement les 5 km. La réception est très
bonne. La modulation est correcte. On notera surtout un haut
parleur très puissant, pouvant tout à fait convenir dans n’importe
quelle situation. C’est le talkie walkie qu’il faut
dans les environnements bruyants et pour des utilisateurs pas toujours
scrupuleux.
Vous le
trouverez aux environs de 120 € dans les magasins spécialisé, sites de ventes
en ligne ou dans certaines grandes surfaces (par exemple chez Macro).
Il y a un tas
d’autres talkies walkies pro version PMR446 comme le Alinco
DJ V446, le ICOM ICF25SR, leKENWOOD TK3301E, …
Prévoyez un budget situé entre 150 et 300 le portatif. Ce sont simplement des
portatifs UHF professionnels bridés et homologués à la norme PMR446. Mais cela
vaut la peine si la fiabilité des communications en toutes circonstances prime
pour vous. Sinon, les PMR446 moyens de gamme vous donneront amplement
satisfaction.
-
Autres
modèles que je n’ai pas pu tester
A ce jour, il
existe une très grande quantité de marques et de modèles. Je vous invite à
comparer les datasheets et à bien lire les avis des utilisateurs.
Au niveau des
marques actuelles, Motorola, Retevis, Midland et Radioddity sont les plus rependues. On trouve plus de
produits ressemblant à des appareils pros.
Pour chaque
marque, vous pouvez appliquer le classement selon la gamme. Par exemple, le
modèle Motorola TLKR T42 proposé sur le site Amazon.ft :
Comment puis-je
dire qu’il fait partie de la classe bas de gamme (entrée de gamme pour être
moins péjoratif) ?
D’abord le prix
autour d’une quarantaine d’euros. Ensuite, sa taille petite, son antenne
raccourcie et son design classique. Cela ne veut pas dire que cet appareil est
mauvais, pas du tout. Il est bien pour son prix.
Le TLKR T50 est
lui plus un modèle moyen de gamme. Sa finition est un peu plus travaillée, les
boutons sont plus gros et plus faciles à saisir. Mais son antenne est toujours
raccourcie. On annonce une portée de 6 km. Il s’agit d’une portée moyenne. Elle
peut être plus grande comme plus petite.
Le T82 est un
modèle à considérer comme un grand public haut de gamme. Mais ce qui le
qualifie de haut de gamme est la finition plus travaillée, le respect de la
norme IPX4, un design plus soigné, portatif plus robuste… Il reste destiné au
grand public par son design classique et sa petite taille. Sur le papier, ce
doit être un portatif au rendez-vous pour les randonneurs et les personnes
pratiquant des activités en extérieur et qui veulent un poste peu encombrant,
léger et solide.
En parlant de
poste pros version PR446, le Motorola XT420 est un portatif haut de gamme ou
pro :
En analysant sa description,
on parle de résistance aux chocs avec un châssis en métal, de la norme
militaire MIL 610 C, norme IP55, … On voit un design plus sobre avec moins de
boutons. Le haut-parleur est plus puissant. Cet appareil sera celui utilisé par
des professionnels car ils vont devoir l’utiliser tout le temps dans des
conditions souvent rude comme des chantiers de construction, du
gardiennage, … Le prix est aussi plus élevé : 105 € pour une pièce.
Le Retevis RT617 est un modèle que j’ai pu tester
personnellement. On ne peut pas le classer sur base de son prix car il n’est
pas du tout du même ordre que les marques traditionnelles. Je le classerai dans
le moyen de gamme imitation pro. Ces appareils sont très performants pour leur
prix. Ils sont plus solides que des PMR446 classiques, mais moins qu’un
portatif pros. La qualité du haut-parleur est très bonne.
Portail PMR446
Internet
regroupe d’un tas de sites parlant du PMR446. Je vous invite à consulter le
site suivant qui est très complet sur le sujet.
5.
La CB
Elle a été un
succès dans les années 80 et 90 à bord des véhicules. Elle permettait de garde
le contact entre les voitures et les routiers sur la route, et même d’appeler
les secours. C’était un peu le facebook des années 80
et 90.
Qu’est-ce que la norme CB ?
La CB (ou
Citizen Band) est la première bande autour de 27 MHz qui a été allouée pour la
radio de loisir. Elle comporte 40 canaux légaux AM/FM. La puissance d’émission
est de 4W maximum et aucune licence n’est requise en France et en Belgique du
moins. Aujourd’hui, elle a perdu tout son succès à cause du GSM et d’internet,
mais elle reste utilisée par les routiers et quelques passionnés. Contrairement
au PMR446, on a un peu plus de liberté car on peut modifier l’antenne. Mais les
relais et raccordement aux réseaux publics sont interdits.
Chaque pays
dispose de sa propre législation. Il faut donc se tenir au courant de cette
dernière, même si l’UE chapeaute vers une certaine harmonisation.
En pratique
La CB est un
poste radio mobile de la taille d’un autoradio (ou plus petite) que l’on place à
bord du véhicule. On le branche en 12 V sur l’allume cigare ou directement sur
la batterie. L’antenne à base magnétique se pose sur le toit du véhicule. Sa
taille varie de 40 cm à 2,5 m. Elle existe aussi en portatif.
En mobile, avec
une antenne ¼ onde (2,5 m), la portée peut atteindre 20 à 30 km, parfois bien
plus. Les portatifs équipés d’antenne raccourcies ne donnent généralement pas
plus de 2 à 3 km de portée. Elle est moins sensible aux vallées et au relief
par rapport à l’UHF.
On peut aussi
utiliser la CB à domicile en poste fixe avec une très bonne antenne de ½ onde
ou des directives, … Là, il est possible d’avoir une portée de plus de 50 à 60
km.
Il est autorisé
dans certains pays de réaliser des contacts lointains (DX) en SSB dans les
bandes supérieures et inférieures. Google est votre ami à ce sujet-là. Ces
bandes ne sont pas légales en France et en Belgique !
Son installation
demande un peu de soin que du PMR446 mais n’est pas du tout difficile.
D’abord, vous
devez vous procurer un émetteur mobile. On en trouve à la vente d’occasion dans
les brocantes, les foires radioamateurs, sur eBay, … entre 15 et 20 €. En neuf,
vous pouvez aller dans certains magasins d’électroniques, de radio ou sur les
sites en lignes (eBay, Amazon, Ali Express, …). Faites attention à bien acheter
un modèle CE et de 40 canaux AM/FM 4W !
Ensuite,
procurez-vous une antenne à base magnétique accordée sur la bande CB (27 MHz).
Là, il y a le choix entre une antenne raccourcie de 40 cm ou d’autres plus
grandes de 2,75 m. Sachez qu’il faut une antenne de ¼ onde pour avoir les
meilleures performances, soit de 2,75 m de long. Les raccourcies ne donnent
aucune performance valable. On ne les déploie que si besoin est.
Equipez-vous
d’un TOS mètre afin de vérifier la ligne de transmission et d’une barre en
ferrite.
Installation à bord du véhicule
On fixe le
mobile à l’aide de son support au châssis intérieur du véhicule de manière à
pouvoir manipuler les boutons. L’alimentation se prend par facilité sur
l’allume-cigare. Bien respecter la polarité : le fil rouge est le positif
et le fil noir le négatif (souvent, mais pas toujours, assimilé à la masse du
châssis). On enroulera le câble autour d’une barre de ferrite afin de filtrer
les parasites du moteur et des équipements de bord : en dessous de 30 MHz,
on est soumis à plus de parasites à causes des alimentations à découpages, des
équipements informatiques, … La barre de ferrite permet de faire un filtre
passe haut et élimine la plupart des parasites, mais pas tous !
On place
l’antenne sur le toit du véhicule de préférence et on fait passer le câble coaxial
à l’intérieur de sorte à ne pas le croquer.
Il existe
plusieurs types de fixations : base magnétique (le plus simple), à perçage
(offre de meilleures performances) et à fixation sur le rétroviseur. L’antenne
prévue pour le mobile doit être placée sur une surface métallique (plan de
masse) pour fonctionner convenablement. Le châssis du véhicule fait office de
masse.
Mesure du ROS/TOS
Pour le réglage,
on va mesurer le ROS (rapport d’onde stationnaire) avant utilisation. Si
l’antenne est mal taillée (pas de la bonne taille), une partie de l’énergie
sera renvoyée vers l’émetteur et convertie en chaleur. Cela cause la
destruction du matériel. Si l’antenne est bien taillée (à la longueur ¼ onde de
2,5 m par exemple), le retour d’énergie sera minimal et l’énergie sera
quasiment toute convertie en champs électromagnétique.
Le ROS doit être
compris entre 1 et 2 pour un fonctionnement optimal (on parle aussi de 25 % de
puissance de retour autorisée vers l’émetteur au maximum), la valeur de 1 étant
inatteignable. Entre 2 et 3, on a un fonctionnement médiocre. Au-delà de 3,
cela ne sert à rien de continuer.
Exemple :
Si la Puissance directe est de 11,31 W :
Puissance
réfléchie = |
0 W |
0,042 W |
0,45 W |
1,5 W |
11,31W |
ROS (SWR) = |
1 |
1,13 |
1,5 |
2,15 |
élevé ! |
k = |
0 |
0,061 |
0,2 |
0,364 |
1 |
TOS = |
0 % |
0,37 % |
4 % |
13,3 % |
100 % |
Return loss = |
élevé ! |
24,3 dB |
14 dB |
8,77 dB |
0 dB |
parfait |
excellent |
limite |
très mauvais |
le plus mauvais |
Source : https://rogerbeep.fr/calculs-ros-tos-et-coefficients-de-reflexion/
Voici la
procédure de mesure pour un ROS mètre à simple aiguille :
§
Allumer l’émetteur, le régler en FM sur un canal central (CH20).
§
Régler le ROS mètre sur CAL (pour calibration).
§
Appuyer sur le PTT et régler la puissance jusqu’à arriver à fond
d’échelle.
§
Lacher le PTT.
§
Régler le ROS mètre sur ANT ou MESURE.
§
Appuyer sur PTT.
§
L’aiguille affiche la mesure.
Cet appareil est
tout à fait suffisant pour les réglages d’antenne et le moins cher. Il est
adapté à une certaine bande de fréquence !
Voici la
procédure pour un ROS mètre à double aiguille :
§
Régler le poste en mode FM.
§
Appuyer sur le PTT.
§
Le ROS (SWR) est indiqué au croisement des deux aiguilles.
§ On peut lire la
puissance d’émission sur la ligne commençant à gauche et la puissance réfléchie
sur la ligne commençant par la droite.
Cet appareil est
plus précis que celui à simple aiguille et permet la mesure de la puissance. Il
est adapté à une certaine bande de fréquence !
Voici la
procédure avec un WATT mètre réflectomètre :
§
On insère la pastille correspondant à la bande de fréquence adéquate (qui
doit comprendre 27 MHz) la flèche vers la droite.
§
On passe en émission. On note la puissance de sortie mesurée sur une
feuille. C’est la puissance d’émission.
§
On tourne la pastille de manière à avoir la flèche vers la gauche.
§
On passe en émission. On note la puissance réfléchie mesurée.
§
On réalise le rapport entre la puissance réfléchie et la puissance
d’émission.
§
§
Le rapport doit être inférieur à 25%.
Cet appareil de
mesure est le plus précis et utilisé par les professionnels. Il suffit de
changer la pastille pour mesurer d’autres bandes de fréquences.
Que faire pour diminuer le ROS ?
Premièrement, il
faut tailler l’antenne correctement. Par exemple, pour une omnidirectionnelle ¼
onde, la taille devra faire 2,75 m (11m/4=2,75 m). Si vous utilisez une antenne
dipôle de confection maison, raccourcissez les deux brins ensemble cm par cm et
remesurez après chaque coupe jusqu’à avoir le meilleur ROS. Attention, on ne
sait pas rajouter de la matière !
Deuxièmement, on
peut raccourcir la ligne coaxiale.
Troisièmement,
la technique la plus propre consiste à utiliser une boite de couplage. Je
dirais même que c’est la technique à utiliser à la place du raccourcissement de
la ligne.
Source : https://f5zv.pagesperso-orange.fr/RADIO/RM/RM07/RM07m05.html
On
l’insère sur la ligne entre l’antenne et l’émetteur. Pour le réglage, c’est
simple, on passe en émission et on règle les boutons TX et ANT de manière à
avoir le ROS le plus faible possible.
En station fixe
Source : https://rogerbeep.fr/minimum-a-savoir-pour-faire-une-station-cb/
Ce qui change
par rapport à une station mobile, c’est que l’alimentation se fait sur le
secteur avec un boitier d’alimentation de laboratoire 220 V/12 VDC régulé d’un
courant de 5 A. On enroulera le câble d’alimentation 12 V autour d’une barre de
ferrite pour réduire les parasites.
L’antenne de
dimensions plus imposantes est placée à l’extérieur de l’habitation à une
distance d’au moins 3 m (si possible) de tout élément. Voici un exemple
d’installation d’une antenne SIRIO SD 27 :
Source : https://www.amazon.fr/27-Dipol-Lambda-Antenne-Station-Balcon/dp/B009GWAKPI
La ligne
coaxiale sera de préférence du RG213.
Les mesures de
ROS sont les mêmes qu’en mobile. Il faut bien les respecter pour éviter de
parasiter les TV et chaînes HIFI du quartier !
Ici, il n’y a
pas besoin de plan de masse car c’est un dipôle : un brin rayonne et
l’autre fait office de masse.
Il faudra
réaliser une fixation à l’habitation assez solide pour résister au vent. Cela
dépend du modèle de l’antenne, de son poids, de son encombrement et de
l’endroit où la placer. On fixe le mat au mur à l’aide d’étriers et des vis de
diamètre assez conséquent. Selon les cas, il faudra un scellement chimique ou
un perçage à travers tout d’un mur. Un haubanage sera obligatoire dans certains
cas. N’hésitez pas à prévoir une fixation beaucoup plus solide que nécessaire
car la prise au vent peut-être très forte. Consolidez aussi la fixation murale
pour ne pas vous retrouver avec un pan de mur arraché ! Une antenne CB a
un encombrement qui demande un minimum de précautions.
Evitez les
colsons en plastique pour une installation durable.
Dans le jardin,
on peut la fixer à un piquet ou poteau. S’assurer que ce dernier soit bien
stable et solide. Un haubanage sera peut-être nécessaire.
Je vous invite à
consulter les sites d’installations d’antennes pour plus de conseils.
Utilisation
L’utilisation
demande un tout petit plus de savoir faire que le
PMR446. On règle d’abord le canal souhaité.
Ensuite, on
règle le SQUELCH de manière à couper le souffle. Le SQUELCH sert à couper le
bruit blanc (souffle) qui peut être désagréable. Il se déclenche quand le
récepteur reçoit un signal radio assez puissant. On le règle de manière
judicieuse à pouvoir capter des signaux faibles mais sans le mettre trop bas.
Si un signal est trop bas, on l’ouvrira. Un squelch
trop haut réduira la portée.
On règle le mode
AM ou FM.
La AM permet une
meilleure portée, mais est plus soumises aux parasites. La FM permet de réduire
les parasites et est plus efficace en ville, mais possède une moins bonne
portée.
On écoute si le
canal est libre.
On prend le
micro déporté à 10 cm de la bouche. On appuie sur le PTT, et on parle.
Les règles de communications, déontologie et trafic radio
On applique les
mêmes règles de communication qu’en PMR446 : principe de l’alternat, la
courtoisie et le respect. La procédure radio est la même, mais les cibistes
utilisent des termes spécifiques. Voici quelques exemples :
§
73 = Bonjour
§
144 = je vais au lit
§
QSO = contact
§
600 ohm = téléphone
§
Meilleurs chiffres = amicalement
§
Gastro = repas
§
Boite à image = radar
Une liste plus
exhaustive est disponible ici : http://alainfrancis.free.fr/abrevetcodeQ/lecodeQ.htm
Ils utilisent
aussi une partie du code Q des radioamateurs.
La majeure
partie du trafic (échanges radios) en CB sont les routiers (plus les étrangers
de l’est que des francophones). Vient ensuite certaines sociétés de transports de
gravas et de terrassement, … et quelques passionnés de radios. On y trouvera
aussi des signaleurs lors de certains évènements comme les rallyes ou les
courses de vélo. Des associations de signaleurs proposent bénévolement leurs
services lors de ces évènements.
Les canaux spécifiques
§
CH9 = Urgences
§
CH11 FM = canal d’appel
§ CH19 AM = routiers
En cas d’urgence
Le CH9 était
autrefois veillé par les autorités (veilles interrompues suite à des
perturbations). Il est encore veillé par quelques rares passionnés. Il ne faut
pas espérer avoir une réponse.
On utilisera en
premier lieu le GSM et les bornes SOS. La CB vous apportera de l’aide dans les
cas où il n’y a pas de réseaux GSM disponible et de téléphone fixe (pompe à
essence, commerce, ...). Dans ce cas, lancez appel sur tous les canaux et
espérez que quelqu’un vous réponde. Il vous faudra parler l’anglais et
certaines langues de l’est (Polonais, Russe, Tchèque, …) qui sont les routiers
les plus présents dans la bande CB.
En cas de catastrophe
Les conseils
décrits dans le chapitre des PMR446 sont les mêmes ici. Ajoutons que pour
pouvoir utiliser votre CB en cas de coupure de courant, il vous faudra une
batterie de 12V. On utilise en général un accu au plomb de 12 VDC. Cela
peut-être une batterie de voiture ou un accu au gel d’alarme. Comme une CB émet
à maximum 4 W, elle consommera en entrée 10 W, peut-être 15 W. Cela laisse une
bonne autonomie. Pensez à bien les entretenir les accus.
Voici un site de
référence sur les accus : https://www.ni-cd.net/ .
Elle vous
permettra de réaliser des liaisons de plus longue distance dans des conditions
géographiques plus précaires : paysage vallonné et montagneux. La
communication est plus aisée grâce à un haut-parleur plus puissant et un
SQUELCH réglable.
Elle est utile
pour garder un contact avec des personnes plus éloignées (10 à 30 km) dans des
zones rurales et monter un réseau « Backbone » entre plusieurs stations
fixes/mobiles. Cela permet de relier plusieurs sites.
Oubliez là en
portatif. Elle est encombrante et pas plus efficace qu’un PMR446. L’antenne
doit être au moins d’1 m pour être correcte.
Les cibistes pourraient
former un réseau d’urgence en soutient aux secours, cependant, ce sera de
manière informelle car aucune organisation de cibistes n’est officiellement
reconnue par les autorités. Seuls les radioamateurs sont reconnus de manière
officielle et uniquement au travers d’associations reconnues, ce avec un
encadrement très strict. Peut-être qu’un jour une association de CB sera
reconnue comme telle.
La portée et la propagation des ondes
Nous sommes dans
la bande HF (ondes courtes) avec une longueur d’onde de 11 m. Cela fait que la
propagation est moins optique que l’UHF. La CB supporte plus le relief. Elle
est idéale pour une utilisation en mobile à l’extérieur dans les terrains vallonnés.
Par contre, en ville et dans les bâtiments, la portée est bien plus réduite. De
plus, la présence de parasite est énorme. Ce qui rend son usage plus sportif.
§
Portée en terrain dégagé : entre 10 et 30 km
§
Portée en ville : 2 à 3 km
§
Portée en station fixe avec installation correcte : 30 à 50 km
§ Portée entre deux
portatifs : 1 à 3 km
De plus, elle est soumise aux propagations spécifiques aux ondes courtes dont
les ondes se réfléchissent sur l’ionosphère. Les rebonds successifs
terre-ionosphère augmente la portée au-delà de la courbure terrestre. Mais
comme l’altitude et les propriétés de l’ionosphère changent selon les heures de
la journée et les saisons, cela modifie les fenêtres d’émissions. C’est-à-dire,
qu’il sera possible de réaliser des contacts (DX) lointain (de centaines de km)
qu’à certains moments.
La méthode de
faisabilité de liaison est la même que celle décrite au chapitre PMR446.
Quelques modèles de CB mobiles
Dans les modèles
neufs, comptez à partir de 60 € pour un matériel d’entrée de gamme. Le moyen de
gamme se situe entre 100 et 150 €. Le haut de gamme pour plus de 150 €.
Pour les
occasions, comptez à partir de 15 € pour les modèles d’entrée de gamme jusqu’à
70 € pour le haut de gamme.
Au niveau des
marques, Président est la plus réputée ainsi que Midland.
Les critères
minimums à bien faire attention :
§ Mode AM/FM
§ SQUELCH réglable
§ 40 CH
§ Micro déporté
§ Puissance 4W
§ S mètre (force du
signal reçu)
§ Norme CE et
législation du pays
§ Taille pour pouvoir
l’installer dans le véhicule
§ Connectique antenne PL
ou BNC
Les options en plus :
§ Accès direct CH9
§ Roger beep
§ Réglage de la
puissance
§ ROS mètre intégré
§ Option ANL (réduction
du bruit)
§ Sortie casque jack
mono (pour HP externe)
§ Bandes hautes et
basses ATTENTION A SE
RENSEIGNER SUR LA LEGISLATION DE VOTRE PAYS
§ Mode SSB (pour le DX) ATTENTION A SE RENSEIGNER SUR LA
LEGISLATION DE VOTRE PAYS
Voici quelques
modèles :
Source : https://www.amazon.fr/Escort-Casque-antenne-PNI-1-0-Hauteur/dp/B072BJN453?ref_=fsclp_pl_dp_5
Source : https://www.amazon.fr/Pack-PRESIDENT-TEDDY-Antenne-FLORIDA/dp/B00AHZSBLI?ref_=fsclp_pl_dp_4
Source : https://www.amazon.fr/President-Radio-ASC-Classic-12/dp/B015ZGIT60?ref_=fsclp_pl_dp_7
Le haut
de gamme et retro :
Source : https://www.cbplus.com/cat/president-walker-asc-chrome-p-815.html
Modèles CB portatives
Source : https://www.cbplus.com/cat/midland-alan-42-ds-p-79.html
Les portatifs CB
sont des talkies walkies. La taille de l’appareil hors antenne est la même
qu’un portatif professionnel VHF. Ils ont les mêmes fonctionnalités que les
mobiles.
Du côté
alimentation, ils s’alimentent avec des piles AA (8 à 10 accus). On utilisera
donc des piles rechargeables.
L’antenne la
plus courante est l’antenne « boudin » raccourcie. Elle n’offre
évidemment pas les performances optimales. On peut utiliser d’autres antennes
plus commodes comme la télescopique de 1,25 m ou d’autres antennes. Ils sont
équipés d’un connecteur BNC. On peut aussi l’utiliser en lieu et place d’une CB
fixe ou mobile en le connectant à l’antenne du véhicule et alors profiter des
conditions optimales.
On peut utiliser
les accessoires habituels des portatifs : micro déportés, oreillettes,
sacoche, …
Leur utilité ?
Il est judicieux
d’avoir au minimum un portatif CB dans ses avoirs ne fusse que pour pouvoir
garder le contact au cas où. Cela prend peu de place et vous pouvez l’utiliser
en pleine nature en cas d’urgence. Cela vous permettra de contacter des
routiers.
Par contre, ils ne
sont pas très pratiques à transporter avec une antenne de 1.25 m. Il faut faire
attention à ne pas casser le connecteur d’antenne.
Quelques modèles de ROS mètres
Pour le choix
d’un ROS mètre, vous devez regarder les critères suivants :
-
Plage de fréquence : elle doit
comprendre le 27 MHz
-
La puissance maximale admise
-
Penser aux patchcords
(câbles de raccordements) et type de connecteurs
Voici par
exemple un ROS mètre de base à simple aiguille. Il est suffisant pour les
mesures en CB.
Source : https://www.cbplus.com/cat/swr-430-p-914.html
Ce modèle est un à double aiguille pour les personnes qui désirent des mesures
de puissances et plus pointues :
Source : https://www.cbplus.com/cat/diamond-sx-40c-p-1089.html
Quelques modèles d’alimentations
La qualité de
l’alimentation est très importante. Elle doit être stabilisée pour éviter les parasites
impulsionnels.
Les critères de
choix :
§
Tension stabilisée 12 VDC
§
Courant nominal de 5A
§
Eviter absolument les alimentations à découpage de piètre qualité et à bon
prix (moins de 25 €)
Il existe deux principaux types d’alimentations : les classiques à
redresseur et à découpages. Les classiques sont composées d’un transformateur
et d’un redresseur. Elles génèrent peu d’interférences. Mais elles sont lourdes
et encombrantes.
Celles à découpage
sont plus complexe et « hachent » le courant qui est ensuite filtré.
Elles doivent avoir une électronique de régulation de tension. Le hachage provoque
des impulsions qui émettent un rayonnement non négligeable sur toutes les
fréquences. Cependant, il y a moyen de les réduire très fortement en soignant
la fabrication : blindage métallique, filtres HF, tores de ferrittes à placer sur tous les fils entrants ou sortant au
plus près du boitier. Elles sont beaucoup plus légères que les classiques.
Voici un modèle
d’alimentation classique de bonne qualité :
Récupération d’une alimentation de PC
Il est possible
de récupérer une alimentation à découpage ATX d’ordinateur. Il faudra d’abord
choisir une alimentation de bonne qualité. Un critère de choix très empirique
est d’éviter les boitiers trop légers.
Ensuite, on
applique une charge sur le +5V (fil rouge) : une résistance de puissance
5W. On tire le 12 VDC sur les fils jaunes. Le noir est la masse. Bien lire les
courants nominaux sur le boitier.
Pour l’allumage,
on cour circuite le fil vert avec la masse.
Comme pour l’installation
à bord du véhicule, on bobine le câble 12 VDC autour d’une barre de ferrite (20
spires). Cette opération est vivement conseillée.
Le site suivant
vous renseigne des brochages ATX : http://souterweb.free.fr/boitaoutils/eclairage/annexes/ATX/diiferents_modeles_alim_PC.htm
Tester ensuite
l’alimentation sur le poste CB afin d’écouter s’il n’y pas trop de parasitage.
Si oui, il faut couper tous les fils non utilisés qui font office d’antenne et
enrouler les fils nécessaires autour d’un tore de ferrite, même le 220 V. On
peut améliorer le déparasitage en plaçant l’alimentation dans un boitier
métallique presque complètement fermé (cage de Faraday). Il faut tout de même
laisser l’air évacuer pour le refroidissement.
Quelques modèles d’antennes
Voici un modèle
à base magnétique :
Source : https://www.leloupcb.com/shop/fr/antennes-cb/410-ml-145-mag-sirio.html
Sirio est une marque très prisée des cibistes. Le modèle
ci-dessus est un modèle classique pour la CB mobile. Elle mesure 1,4 m (loin
des 2.75 m du ¼ onde), mais elle suffisante.
Voici un modèle
pour une station fixe (ou de base) :
Source : https://www.leloupcb.com/shop/fr/23-de-base
Quelques sites internet
§ http://claris.over-blog.com/pages/La_CB_de_ses_debuts_a_nos_jours-2963665.html
6.
Les radios professionnelles
Présentation
Jusqu’ici, nous
n’avons parlé que des postes à usages libres. Les radios PMR sont des
émetteurs-récepteurs programmables dans la bande VHF ou UHF en FM étroite ou
numérique (TETRA, DMR, dPMR, … avec un espacement de
canaux de 12.5 kHz (6.25 kHz en numérique). On y programme la ou les fréquences
attribuées par l’autorité compétente : il
faut une licence pour pouvoir utiliser les postes pros !!! Elles regroupent
les radios portatives, mobiles et les bases fixes. En fonction des autorisations,
on peut même utiliser des relais pour créer un réseau VHF ou UHF dans une
zone afin d’accroître la portée. Ici, je ne vais parler que d’un réseau
simple sans relais identique au PMR446, LPD ou la CB : la communication
semi-duplex entre différentes stations sur un même canal dans une même zone.
Les portatifs
Ce sont
les talkies walkies. Ils sont en général de taille plus grosse que les PMR446
(10 cm), beaucoup plus solide (coque en plastique endurci ou métallique) et
sont adaptés à un usage industriel dans des conditions plus rudes. Ils sont
protégés contre les éclaboussures, en général à la norme IP54, voir plus. Certains postes peuvent même être utilisés dans
des atmosphères explosives.
Il y a les
modèles simples et dépouillés sans écrans LCD avec les fonctions les plus
rudimentaires : volume, canaux (16 positions), PTT et monitoring et des
modèles plus complets comprenant un paver numérique DTMF, avec écran LCD
remplis de fonctions. Les fréquences sont réglées à l’aide d’une interface PC
via port USB ou port COM. C’est par cette interface que l’on règle les options
avancées (niveau de SQUELCH, cryptage, puissance, … )
et les codes CTCSS.
Le choix entre
un modèle simple ou non dépend des fonctionnalités requises. Le modèle de base
convient parfaitement pour la plupart des utilisations. Dans le milieu
professionnel, les fonctions gadgets de choix de sonnettes, de babyphones, …
n’ont pas trop leur place. C’est l’ergonomie, le confort, la facilité
d’utilisation et la solidité qui priment.
Les modèles plus
perfectionnés sont requis pour des secteurs particuliers. Par exemple, le
clavier DTMF n’est utile que si le portatif fait partie d’un réseau VHF étendu
pour la commande d’un relais. Les fonctions pagers et appels sélectifs ne sont
utiles que dans certains cas pour les services de secours, non dans des
configurations simples comme 5 gardes de sécurités pour un évènement. C’est au
technicien à choisir au mieux les modèles et les fonctions réellement utiles
pour son personnel. Ce n’est pas l’utilisateur qui règle son poste mais le
technicien.
Contrairement
aux modèles libres, les antennes sont démontables. Elles possèdent actuellement
un connecteur SMA. Le BNC tend à disparaître. On peut donc mettre une antenne
raccourcie ou ¼ onde selon la portée et la performance désirée. Il est aussi
possible de relier le portatif sur une antenne externe : YAGI, GP, à base
magnétique de véhicule, …
On reconnait les
émetteurs VHF par une antenne raccourcie assez « grosse »
(« gros boudin ») et les UHF par des antennes bien plus fines, ce
sont quasiment des vrais ¼ onde. Les VHF basse et HF ont un diamètre encore
plus grand et mesurent facilement 30 à 40 cm (très gros boudin J ).
Quand vous
recevez une antenne pour un portatif, ne jetez surtout pas la règle en papier
fournie avec. Elle vous permettra de la tailler correctement à la fréquence de
travail !
Ces portatifs
sont vendus à la pièce avec leur chargeur et un accu propriétaire Ni-Cd, Ni-MH
ou Li-Ion et un clips de ceinture. Les autres
accessoires tels que micros déportés sont en options. L’autonomie d’un accu
Ni-MH ou Ni-Cd de 900 mAh nous donne une autonomie d’1 h de conversation à 5 W
et plus de 12 heures de veille. Les Li-Ion offrent de bien meilleures
capacités.
On notera un
confort d’écoute et une modulation bien meilleure que les PMR446 dans des
situations plus extrêmes.
Pour la taille,
il existe des modèles de tailles réduites. Les modèles les plus répandus sont
les motorola GP300, GP340 et DP4000.
Les mobiles
Ce sont
des postes émetteurs récepteurs programmables que l’on installe à bord du
véhicule. Ils s’alimentent sur l’allume cigare en 12 VDC. L’antenne est fixée
sur le châssis du véhicule ou posée (base magnétique). Elle est reliée par un
connecteur BNC ou PL (principalement pour les vieux postes VHF). Comme la CB,
ils disposent du micro déporté et d’un haut-parleur interne. Ils ont un écran
LCD pour afficher les canaux et d’autres fonctionnalités. Les modèles
perfectionnés ont des fonctions de paging, clavier DTMF, …
Les stations fixes ou base
On peut utiliser
un mobile comme station fixe en le branchant sur une alimentation linéaire
régulée (comme déjà expliqué dans le chapitre des CB). L’antenne est alors
externe : GP, YAGI, … sur pylône, …
Quelques
modèles : Motorola GM340, GM380, …
Puissance
La puissance
maximale des portatifs est de 5 W. Les stations mobiles émettent jusqu’à 25,
voir 50 W.
Portée
Vu que d’une
part la puissance des portatifs est plus élevée, que la fréquence est vous est
« réservée » et supposées sans interférence, que les produits pros
sont plus sensibles et que l’antenne est plus grande et adaptée, la portée ne
peut qu’être bien meilleure.
Cependant, elle
varie en fonction de l’environnement et aussi de la bande (VHF ou UHF). La
radio VHF sera utilisée pour obtenir une longue portée à l’extérieure tandis
que l’UHF sera privilégiée pour les zones urbaines et les liaisons dans un
bâtiment.
PORTATIFS avec
antenne raccourcie
§
VHF à vue : limite du visible, elle peut atteindre 100 à 200 km.
§
VHF en zone rurale plane dégagée: 10 à 15
km.
§
VHF dans les bois, zone plane : 2 à 3 km.
§
VHF ville dense (building etc) plat : 0.5 à
1 km.
§
VHF zone résidentielle : 3 à 10 km.
§
UHF : il faut doubler la portée par rapport au PMR446.
FIXE ou MOBILE avec antenne à base magnétique ¼ onde
§
VHF en zone rurale : des dizaines de km.
§
VHF en zone urbaine : 2 à 5 km.
§
UHF : peut-être aussi grande.
Plus l’antenne sera performante et dégagée (haute), meilleures sera la
couverture. La VHF passera mieux dans les endroits vallonnés que l’UHF car la
propagation est moins « optique » en VHF qu’en UHF. Par contre, à
l’intérieur de certains grands bâtiments, la VHF ne traverse même pas 200 m.
Antennes
Pour les
portatifs, les antennes utilisées sont les simples pôles (un ressort
métallique) accordé à la bande de fréquence. A gauche, une UHF (plus fine et en
général des vrais ¼ ondes) et à droite une VHF (« gros boudin »). Elles
sont dévissables. Il y a les antennes raccourcies (taille inférieure au ¼ onde),
les ¼ ondes et 5/8 onde. Les antennes raccourcies sont moins encombrantes, mais
moins performantes. C’est votre corps qui fait office de masse.
En mobile, c’est
comme la CB, ce sont des antennes à base magnétiques, mais de dimensions plus
petites vu les longueurs d’onde en VHF et UHF bien plus petites (VHF
140 170 MHz+- 2m et UHF 440-470 MHz +- 20 cm). A gauche, une antenne à
perçage au travers du châssis du véhicule, à droite, une antenne à base
magnétique.
Certaines sont
réglables, d’autres doivent être taillées selon la bonne fréquence. Certaines
sont large bande, d’autre bande étroite. Cela veut dire qu’il faut les tailler
correctement pour les bandes étroites à la bonne fréquence.
En station fixe,
on peut profiter de la place disponible pour déployer des antennes plus
performantes. En omnidirectionnelle, il y a les GP, le J-pole, le dipôle ½
onde. En directionnel, il y a la célèbre YAGI, les QUAD et BI-QUAD, …
GP |
JPole |
Dipôle |
YAGI |
QUAD |
BI-QUAD |
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Antenne_gp_vhf_1.jpg |
|
Source :
https://www.cbplus.com/cat/dipole-66-108-p-968.html |
Source :
https://www.telewave.com/product/ant150y10h-yagi-antenna-144-174-mhz/ |
|
|
L’antenne est
fixée sur un mat et doit-être dégagée de tout élément d’au moins une ¼ de
longueur d’onde. Pour les câbles coaxiaux, on utilise en général le RG58 ou
RG213. Préférez le RG213 (voir même RG214) si la longueur dépasse les 10 m avec
une impédance de 50 ohms. Les pertes en VHF et en UHF sont loin d’être
négligeables.
Du côté des
connecteurs, en mobile et station fixe, on rencontre le PL, le BNC et le N. En
portatif, le SMA, le BNC et parfois des connecteurs propriétaires. Le BNC et le
N sont à privilégier car ils occasionnent le moins de pertes.
PL |
BNC |
SMA |
N |
|
|
|
|
Comme en CB,
elle doit être accordée à la fréquence de travail pour être efficace et avoir
un ROS inférieur à 3. Il existe des ROS mètre VHF et UHF. Le mode opératoire
est le même que pour la CB. Soit on la taille à la bonne longueur, soit on la
règle (à l’aide d’une vis, …).
Les
omnidirectionnelles propagent les ondes dans toutes les directions. Elles ont
un gain de 0 dBi à quelques dBi
selon le modèle. La plus commune est la GP (GP144 pour 144 MHz, GP433 pour 433
MHz) avec un gain de 0 dBi.
Les
directionnelles concentrent l’énergie dans une direction, plus précisément un
cône d’un certain angle. Elles apportent ainsi un gain dans la direction. On
devra la diriger vers la station désirée. Le gain peut aller de 3 à 20 dBi selon le modèle. Voici un exemple du diagramme de
rayonnement d’une directive :
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_rayonnement
La
polarisation de l’antenne est aussi très importante. Une onde se propage dans
le plan de l’antenne pour le dipôle classique. On parle de polarisation
verticale si le dipôle est vertical et de polarisation horizontale si le dipôle
est en position horizontale. Les deux antennes de deux stations doivent avoir
la même polarisation. Il existe aussi la polarisation circulaire utilisée pour
le spatial.
Orientation d’une antenne directive : la visée
Revenons à
l’étude de la faisabilité d’un lien décrite dans le chapitre des PMR446. L’application
d’un profile de relief reste de vigueur. Mais nous devons en plus tenir compte
de la directivité de l’antenne. Comment faire ?
D’abord, on
place les deux stations sur une carte et on trace un segment de ligne entre les
deux. On repère la direction de la station distante. Là, il y a plusieurs
méthodes :
§
On mesure l’angle de la direction par rapport au nord géographique, ce qui
est la technique la plus précise
§
On note la direction comme suit : NO, NNO, …, technique moyenne, mais
en général suffisante pour les antennes à grand angle de rayonnement (>45°)
§
On mesure la direction en heure avec midi toujours au nord géographique,
ce qui est une technique assez précise et plus parlante
En plus, on
prend un point de repère facilement repérable sur la ligne de direction :
une colline, un building, une tour, …
Sur place, on
oriente la carte vers le nord et on oriente l’antenne dans la bonne direction.
On appelle cela l’angle d’azimuth.
Le plus facile est
de réaliser la visée du point de repère ou même de la station si elle est
visible.
Si le point de
repère n’est pas visible (à cause du brouillard par exemple), on utilisera la
boussole. Attention à tenir compte du décalage entre le nord géographique et le
nord magnétique de -20°.
Il existe
certaines applications de smartphone pour deviner la direction.
Cette technique
est valable pour tous les dispositifs directionnels : CPE WIFI, YAGI, DUAL
QUAD, …
Prix
Comptez au moins
150 € pour un portatif de base (VHF ou UHF), 250 € avec clavier DTMF.
Les stations
mobiles et fixes peuvent varier entre 300 et 2500 €.
N’oubliez pas
les licences par postes.
Conclusion
Les radios
professionnelles garantissent une bien meilleure portée et un confort. Elles
sont plus fiables et dédiées à des applications plus rudes. Dans un évènement,
certaines activités doivent être présentes sur des fréquences professionnelles
comme les gardes de sécurités, les services de secours, … bref, dès que la
confidentialité et que la sécurité est en jeu.
Mais cette confidentialité possède un certain coût non négligeable.
Exemples
d’utilisation :
§
Gardiennage divers et sécurité
§
Services de secours
§
Grands chantiers
§
Industries (usines, métallurgies, …)
§
Secteur public (Bus, train, …)
§
Carrières
Quelques modèles
MOTOROLA GP300
Ce portatif est l’un des plus populaires de la marque motorola. Il existe
des modèles VHF (135-170 MHz) et UHF (438-470 MHz). Ils sont programmables à
l’aide d’une interface connectée à un ordinateur, soit sur le port RS232
ou USB : la RIB.Comme tous les portatifs pros, il
est assez volumineux et plus lourd. Cependant, il est très robuste et protégé
contre les projections d’eau. C’est un appareil ainsi très résistant et
répondant aux normes imposées par le milieu du travail. On le rencontre sur les
chantiers, dans certaines organisations évènementielles, dans les sociétés de
gardiennages, dans les corps de police, pompier, Croix-Rouge, … (pour les
réseaux analogiques).
En programmation
de base, il ne possède pas d’autres fonctions que le PTT et le volume. Le but
d’une radio est ici uniquement de garder le contact et d’être facile
d’utilisation. Cela explique la sobriété du design. Ce qui fait la
particularité de ce type de radio est sa programmation. On peut le personnaliser
et associer des fonctions aux boutons programmables. On peut programme 16 canaux avec les codes CTCSS et DCS, avec un
shift, rogerbeep, tone de
déclenchement de relais. Les modèles supérieurs sont équipés d’un écran LED et
d’un clavier DTMF permettant d’envoyer des commandes à un relais ou même
accéder à certaines fonctions programmées. Il est aussi possible de le protéger
par mot de passe.
Comme la plupart
des portatifs pros, il possède des options d’appel d’urgence, un identifiant
(cela permet par exemple de faire sonner un poste), des envoies
de trames numériques (un datagramme qui donne un renseignement à un dispatching
– « Je suis en courses » « Je suis disponible » … ), anti-bavard, blocage du RX, … On peut le personnaliser
grâce à une programmation très complète.Grâce
à ça, il peut intégrer un réseau analogique. On peut aussi régler tous les
paramètres électroniques intrinsèques aux radios tels que la puissance
d’émission, le niveau du SQUELCH (automatique), … Utiliser un micro déporté,
oreillettes déportées, …
Le modèle ici
discuté possède une grande sensibilité. La qualité du haut
parleur est sans équivoque. On peut y brancher un micro déporté. L’accu
possède une autonomie de 12 heures en veille et 1h30 de conversation continue à
une puissance de 5 W. Cette règle est d’ailleurs la même pour tous les
portatifs pros. Le type de l’accu est Ni-Cd ou NiMH. Il est vivement conseillé d’utilisé le chargeur
Motorola d’origine pour éviter de le détruire. La capacité varie autour de
1200mAh pour une tension de 7,5 V.
L’antenne est
ici détachable. Il est donc possible d’utiliser une antenne raccourcie ou ¼
onde. On notera l’importance de bien tailler l’antenne en fonction de la
fréquence de travail. Vous couperez le ressort de l’antenne raccourcie à l’aide
d’une pince à la taille exacte. Cette taille vous est donnée à l’aide d’une
règle étalon fournie avec l’antenne. Il suffit de poser l’antenne sur la règle
et de couper au repère correspondant à votre fréquence. Gardez à l’esprit que
la taille sera plus petite pour les hautes fréquences. Ainsi, une antenne
taillée pour la bande des 170 MHz ne pourra plus être taillée pour du 140 MHz.
Il faudrait alors faire un ajout de matière … Le connecteur est du type
« Motorola ».
Il n’y a pas
grand-chose à dire sur la portée puisque le sujet est déjà traité avant. Cela
dépend d’abord de la bande dans laquelle on travaille, du type d’antenne
utilisé, de la puissance d’
Pour l’instant,
il n’est plus produit par la société, mais on peut trouver des modèles
d’occasions un peu partout. Il faudra faire attention à ne pas acheter du
matériel volé. Les prix tournent aux alentours des 50 à 100 € la pièce selon
l’état.
MOTOROLA GP340
Le GP340 est
quasiment le portatif le plus rependu dans le monde des télécommunications
pros : que ce soit dans les services de secours, dans la police, dans les
usines, dans les sociétés de chemins de fer, les sociétés de gardiennages, dans
certaines armées, … on le rencontre partout.
Ce poste comme
son prédécesseur le GP300 est très robuste, résistant aux éclaboussures (IP54)
et très solide. Sa forme est plus
arrondie et moins carrée. Il épouse mieux la main. Sa taille est la même que le
GP300. Il est programmable par la RIB.
Les
fonctionnalités et sa gamme de fréquence sont quasiment identiques. Les
antennes sont interchangeables entre le GP300 et GP340. Il possède 16 canaux
programmables, le PTT, le bouton de volume et deux boutons programmables. Par
contre, les accus et les équipements déportés ne sont pas compatibles. A
comparer au GP300, on remarquera que la connectique du micro déporté est
beaucoup plus robuste : elle est visée au portatif et non simplement
branchée à l’aide des double jack.
La capacité des
accus NiMH est de 1400 mAh, soit 2 heures de communication
continue à 5 W et une à deux dizaines d’heures en veille. Il existe des accus L-Ion de 1800 mAh. Ceux-ci offrent une bien meilleure
autonomie et son en plus très léger. Cela réduit fortement la masse du
portatif, un aspect non négligeable pour une utilisation prolongée.
Le haut parleur est puissant et permet une utilisation dans
toute sorte de milieux extrêmes (tout de même posséder un modèle prévu dans les
lieux explosif). La modulation est excellente et claire.
Il existe des
modèles plus évolués avec écran LCD et clavier DTMF pour la commande relais et
téléphonie.
Vous le
trouverez dans la plupart des fournisseurs de matériel radio professionnel et
sur la toile. Le prix est aux alentours de 500 € le portatif.
MOTOROLA DP4000
Il est le successeur
du GP340 en s’introduisant dans le monde du DMR. Ce portatif permet des
communications radios digitales selon la norme DMR.
L’avantage est
un gain d’autonomie et l’ajout d’un grand nombre de fonctionnalités propres au
DMR : identification de l’appelant, utilisation de relais plus aisées et
compatible à l’IP, envois de cours messages textes.
Il est
hybride : FM (analogique) et DMR en VHF basse, VHF haute ou UHF. Comme le
GP340, la série se décline avec un modèle sans écran, un modèle avec écran et
clavier DTMF.
Côté connectique
et programmation, elle est toute nouvelle et n’est aucunement compatible avec
la série GP340. Il se programme grâce à un dongle
USB.
Côté solidité,
elle est quasiment pareille au GP340.
STANDARD HX-390
Même si ce portatif
est dépassé de nos jours, j’en touche un bref petit mot. Le HX-390 a été un
modèle très rependu de la marque Standard (aujourd’hui Vertex-Standard). Comme
tous les postes pros, il a fait (et fait toujours) ses preuves. Il est très
solide. Il est programmable par une interface COM. On le trouve dans une
version sobre ou plus évoluée avec un clavier DTMF.
Il possède les
mêmes fonctionnalités principales que le GP300 : anti bavard, CTCSS, DCS, callsing, appel d’urgence, réglage du SQUELCH, scan, …
Sa masse est
malheureusement assez conséquente, même si les dimensions sont du même ordre
que le GP300. Cela est du à
l’accuNiCD.
Il tient bien la
main, malgré une ergonomie carrée. Il est possible d’y ajouter un micro déporté
vissé au châssis.
Les puissances
d’émissions sont soit de 2 ou de 5 W. Le connecteur d’antenne est un SMA mâle.
Il couvre la VHF et l’UHF.
L’autonomie avec
un accu neuf de 900 mAhNiCd est d’1h de communication
continue et quelques heures en veille. Un accu Ni-Cd bien traité (cycles bien
respectés) possède une très bonne durée de vie (on peut en tirer 10 ans).
Il est rare de
trouver ce poste aujourd’hui dans le commerce de l’occasion, mais encore
fréquent d’en rencontrer dans les manufactures, services de secours, … Ce sont
de très bons postes, que je dirai même increvables. Il y a encore moyen de
trouver des accus et des chargeurs sur les sites exotiques.
VERTEX STANDARD VX-450
Maintenant,
passons au modèle actuel : la série VX-450. Ses dimensions s’approchent de
la nouvelle génération de portatifs radioamateurs : plus petit et léger
(109 * 58,5 * 34 mm par exemple). Il est très robuste et répond à la norme IP57
(radio submergée sous 3 pieds durant 30 minutes). Il tient bien la main.
Possibilité d’y ajouter un micro déporté.
Il couvre la
gamme VHF et UHF avec 512 canaux et 32 groupes.
Au point de vue
de la sécurité, il est équipé d’un détecteur « position couchée »
(man down fonction). Cela permet d’informer le PC qu’un homme est au sol. Il a
évidemment le bouton d’appel d’urgence. Une autre fonction intéressante à
signaler est le ARTS. Le poste et sa base émettent à intervalle régulier une
trame dans le but d’évaluer la qualité du signal.
La qualité audio
est aussi au rendez-vous avec un haut parleur
puissant pour une utilisation dans les milieux bruyants.
Il possède les
fonctionnalités principales : scrambler, DTMF,
CTCSS, DCS, compresseur audio, …(cf. data sheettellement il y a d’options).
L’autonomie d’un
accu L-Lion 1170 mAh (pas de Ni-MH) est de 2 heures de communication continue à
5 W et 10 h en veille.
Puissance
d’émission : 1 ou 5 W.
Ce type de
portatif représente ce que l’avenir nous réserve : un appareil léger,
robuste, très performant et très ergonomique.
Vous le
trouverez chez les fournisseurs d’appareils de radios et sur le web aux
alentours de 320 € pour la version sobre.
KENWOOD TK 2302E/3302E
TK 2302 pour la
version VHF et TK 3302 pour la version UHF.Ce sont
les portatifs de base de la marque Kenwood. Ils possèdent 16 canaux
programmables, le bouton de volume, le PTT et des touches programmables
(Emergency). Ses dimensions sont du même ordre que le TOPCOM P1016 (environ 54
* 122 * 33 mm). Il tient très bien la main avec un design élancé et
ergonomique. Il est robuste et répond à la norme IP54 (éclaboussures et
poussières). Il existe des versions plus
évoluées avec écran LED et clavier DTMF.
Il possède
toutes les fonctionnalités disponibles sur les postes pros : SQUELCH
programmable, PTT, anti bavard, scan, scrambler,
CTCSS, DCS, callsing, VOX, monitor, …
Bien entendu, la
qualité du haut parleur répond aussi aux exigences
imposées par le milieu de travail dans l’usine. Un compresseur règle
automatiquement le gain du micro.
On peut y mettre
les kits micros déportés Kenwood et compatibles pour améliorer son utilisation
dans certaines circonstances. Kenwood propose un vaste choix d’articles allant
de la simple pastille à l’oreillette semi transparente.
Il est vendu
autour de 220 € par pièce.
KENWOOD NX-3220 et NX-3320
La série NX-xxxx regroupe toute la gamme des DMR de Kenwood. Les
modèles possèdent les mêmes fonctionnalités que les prédécesseurs analogiques
concernant le monde de l’analogique. Grâce à lanorme
DMR, on ajoute la communication radio digitale, le transfert de data, nom du
poste émetteur, nombreuses possibilités avec des relais (on peut former un
réseau radio complexe en connectant les relais par IP), cours messages textes,
…
Ils sont
hybrides : FM (analogique) et DMR.
On gagne aussi
en autonomie grâce au DMR : 40 %.
HYTERA série PD
La série PD xxx
de Hytera est assez répendue
dans le monde des DMR. Les portatifs possèdent les mêmes fonctionnalités que
les modèles de la concurrence. La gamme se compose de portatifs sobres 32
canaux sans écrans à plus de 500 canaux avec écran LCD couleurs et clavier
DTMF.
Ils sont
hybrides : FM et DMR. En FM, ils possèdent toutes les fonctionnalités
professionnelles (ZIEW, …). En DMR, on ajoute la communication radio digitale,
courts messages textes, possibilités de groupes et de relais très étendues, compatibilité
IP, transfert de data à bas débit (coordonnées GPS, images, …).
Les portatifs
possèdent différentes tailles : minces comme les PMR446 ou taille
standard.
7.
Les amateurs de radio et les radioamateurs
Nous allons parler un petit peu des passionnés de la radio. Car ces passionnés
sont aussi pour beaucoup des passionnés de la nature et du survivalisme par le
fait qu’ils déploient des méthodes pour garder un contact avec un minimum de
moyens.
Les amateurs de radio : les écouteurs, les cibistes/PMRiste, les professionnels et les radioamateurs
Les amateurs de
radio regroupent tous les passionnés de radio confondus. Cela va de l’écouteur
des ondes courtes et de la radio(télé)diffusion, en passant par le cibiste et PMRiste jusq’au radioamateur. Il
y a aussi d’une autre part les professionnels comme les techniciens en télécom,
ingénieurs, électroniciens, .... Toutes ces personnes ont comme point commun la
radio télécommunication selon son niveau et ses attentes.
Les écouteurs
passent leur temps à écouter les différentes émissions : la radiodiffusion
(AM, FM, DAB, DRM), les fax météo, les transmissions digitales HF (RTTY, BPSK,
NAVTEXT, …), les satellites météos, les radioamateurs, les cibistes, … On apprend déjà énormément rien que par l’écoute. On peut
fabriquer ses antennes de réceptions, ses récepteurs, tester la réception par
SDR (radio informatique), … Il y a des personnes qui se contentent de l’écoute.
Il ne faut surtout pas les négliger car il y a beaucoup à apprendre d’eux. Pour
le survivaliste, apprenez à capter les radios AM en ondes courtes, en MW, LW,
DAB, DRM et FM dans les conditions extrêmes. Listez les fréquences. Faites de
même pour la télévision. Si l’envie vous tente, équipez-vous d’une radio à onde
courte SSB. Vous pourrez écouter les stations radioamateurs, maritimes, … et à
l’aide d’un ordinateur décoder les échanges BPSK, RTTY, fax, NAVTEXT, …
Lorsqu’il y a une catastrophe, le premier réflex, c’est d’écouter et de
s’informer !
Ensuite, il y a
ceux qui expérimente la radio de loisir par la CB et le PMR446. Certains jugent
la pratique de la CB et du PMR446 comme la basse classe de la radio tout
simplement parce que tout le monde peut pratiquer ces moyens sans passer des
examens. C’est parce que sur la bande CB et PMR446, on a le droit de discuter
plus librement. On y trouve des fois des personnes indésirables. Je dirais que
c’est d’abord par là qu’on commence par se familiariser avec la radio car une
radio PMR446 obéit aux lois physiques qu’une UHF radioamateur. La CB elle
permet d’expérimenter des antennes. Le monde du PMR446 et de la CB regorge d’un
tas de passionnés de la radio qui ont pour certains les connaissances similaires
aux techniciens radio. Vous, en tant que survivaliste, vous pouvez commencer à
apprivoiser la radio via le PMR446 lors de vos promenades. Par après, faire des
contacts de longues distances (DX). La pratique est la seule façon de maîtriser
son matériel. Ensuite, passez à la CB pour apprendre le côté un peu plus
technique avec la construction d’antennes, les réglages de ROS, les DX, …
En outre,
d’autres pratique la radio par leur travail. Les pompiers, les opérateurs radio
(poste de commandement divers), les policiers, les militaires, les techniciens,
les électroniciens, les ingénieurs en télécom, … un tas de métiers exigent
l’utilisation et/ou la conception. Ces personnes sont donc confrontées à la
pratique de la radio par le travail. Pour une poignée d’entre elle, cela
devient un hobby. Pour une autre, ils sont de simples utilisateurs, mais ont
une expérience des télécommunications à ne pas négliger. Vous faites peut-être
partie de cette catégorie. Aussi, vous pouvez intégrer en tant que bénévole les
équipes de la Croix-Rouge, des pompiers, … C’est un excellent moyen d’apprendre
la radio du côté professionnel et en même temps les premiers secours. Pour les
plus ambitieux, vous intégrerez peut-être des postes de commandement ou
deviendrez ambulancier. C’est un atout non négligeable en survivalisme et aussi
pour apprendre les valeurs de l’aide à autrui.
Ensuite, ceux
qui désirent aller plus loin peuvent passer leur licence radioamateur. Le monde
des radioamateurs est très passionnant et permet d’expérimenter un très grand
nombre de facettes de la radio. Il y a ceux qui fabriquent leurs émetteurs
(interdit dans les autres hobbys), leurs antennes. D’autres se spécialisent
plus dans la réalisation de contacts lointains (DX), d’autres dans la
conception, … Les radioamateurs ont accès à un très large panel de bandes sur
le spectre commençant dans la MW jusqu’au SHF. On peut expérimenter les longues
ondes, ondes moyennes, ondes courtes (les plus prisées), la VHF, UHF, les
transmission satellite et ISS, … Dans la variété des technologies, il y a la
pratique de la phonie, de la télégraphie, des transmissions numériques (RTTY,
BPSK, JT6, …), les réseaux IP’s on air (HAMNET et
NPR), … Ceux qui préfèrent simplement les rencontres et la pratique en tant
qu’opérateur participent à des contests (concours) et
activations (une activation est une activité radio lors d’un évènement). Il
existe des clubs qui permettent d’échanger. On est pas
obligé d’avoir la licence pour fréquenter ces clubs ! En tant que
survivaliste, vous pourrez acquérir une expérience très poussée sur la
radiocommunication et mettre en pratique vos connaissance. Le but du radioamateurisme est la pratique de la technique et de
l’expérimentation !!!
Les
radioamateurs sont aussi des survivalistes car pas mal s’acharnent à réaliser
des transmissions avec le minimum de moyen et de puissance minimale (QRP) :
une batterie, une radio et une antenne. C’est pour cela qu’ils se regroupent
sous certaines organisations au service de l’état pour former les réseaux
d’urgence. Ils sont même les réquisitionner.
Quelques soit la
manière dont on pratique la radio, chacun a le devoir du respect mutuel et de
l’entre aide. C’est ce
qu’on appelle l’esprit radio : respect, entraide et partage.
N’oubliez jamais d’où vous venez et vous vous devez de rester modeste.
Bref aperçu du monde radioamateur
Comme déjà expliqué, le radioamateur doit passer un examen auprès du service de
tutelle de son pays et à la réussite de l’examen obtenir la licence. Ensuite,
selon le pays, il devra s’acquitter d’une redevance.
Il existe deux
ou trois classes selon le pays :
§
Licence de base
§
Les novices
§
La licence HAREC
La
licence de base donne accès à certaines bandes (VHF 144-146 MHz, UHF 430-440
MHz, certaines bandes HF) avec une puissance limitée (50 W par exemple) et
certains modes (phonie, télégraphie). Ils ne peuvent pas construire leurs
propres émetteurs. La licence est en général limitée au pays.
La novice offre
un peu plus de libertés. La licence est internationale.
La HAREC est la
licence de haut niveau où les accès aux bandes sont plus grands et les
puissances aussi plus fortes (jusqu’à 1000 W). De plus, le HAREC peut
construire son matériel d’émission. Cette licence est internationale.
Une fois que
vous avez votre licence en poche, vous pouvez vous procurer un portatif VHF/UHF
FM radioamateur : par exemple le YEASU VX6, le WOUXUM, … et émettre sur
les bandes dans le respect de la législation.
En HF, vous
expérimenterez les télécommunications internationales mondiales.
Un contact
s’appelle un QSO. Comme décrit dans la procédure radio, le but de l’échange est
de réaliser un contact pour un report de signal et non raconter sa vie. La
procédure radioamateur est similaire à la procédure radio professionnel. On
utilise le code Q (ancien code des débuts de la radio télégraphie).
Chaque
radioamateur reçoit un indicatif selon son pays : F5OP, ON6IF, …
En VHF/UHF, vous
pourrez réaliser des QSO simplex et via des relais.
Les réseaux
d’urgences officiels sont en France ADRASEC et en Belgique B-EARS. On les
déploie en dernier recourt en soutient aux autorités lorsque tous les autres
moyens de télécommunications civiles sont défaillants. Ils organisent des
exercices avec les services de secours.
Je vous invite à consulter les sites sur internet. Voici un reportage de
France 3 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux-metropole/bordeaux/radioamateurs-precieux-relais-570424.html .
8.
Description des fonctions rencontrées dans les PMR446 et les autres
radios
Scan
Il s’agit d’une
fonction de scannage des canaux. Sur les postes pros, il peut être régler à la
place du ch16.
Squelch
Fonction qui
supprime le souffle (bruit blanc) de la radio. Quand la force d’un signal radio
reçu dépasse le seuil squelch, celui-ci se met à
l’écoute de la fréquence et permet d’entendre l’interlocuteur. Il est en général
réglable à l’aide d’un potentiomètre ou électroniquement. Son niveau sera
choisi judicieusement tel qu’il sera le plus bas possible sans entendre le
souffle.
Sonnette et vibreur
Les PMR446 et
LPD possèdent des mélodies utilisées comme sonnerie pour appeler les stations.
En appuyant sur le bouton de sonnerie, cela envoie la mélodie que les ondes.
Toutes les radios sur le canal l’entendent.
Vox
Cette fonction
permet d’enclencher le micro automatiquement dès qu’un son fort est émis à
proximité du poste.
CTCSS
Tonae sous-audible transmise en même
temps que la voix. Elle permet de créer 38 sous-groupes. Dès que le récepteur
capte le tone, il ouvre le squelch.
DCS
Tone digital sub-audible transmis en même
temps que la voix codé en FSK. Il permet de créer 83
sous-groupes. Dès que le récepteur capte le tone, il
ouvre le squelch. Le DCS est plus fiable que le
CTCSS : il n’y a pas d’enclenchements par erreur.
Monitoring
Le mode
monitoring consiste à ouvrir le squelch, donc
entendre le souffle et les signaux plus faibles. Dans les cas de limite de
portée, on capte un signal trop faible pour le squelch,
mais toujours intelligible pour nous. Pensez à l’ouvrir lorsque que votre
correspondant devient trop faible. Vous le comprendrez toujours.
Scrambler
Mode analogique
par inversion de fréquence permettant de brouiller la conversation. Elle peut
être pratique contre les curieux, mais n’est en rien un cryptage efficace.
Roger beep
C’est le beep que vous entendez à la fin de chaque passage.
5 Ton
Code permettant
d’attribuer un appel sélectif aux radio professionnels.
DTMF
Le DTMF permet
de lancer des commandes à distance pour les relais (activer, éteindre, …) ou tout autres équipement sur la fréquence (allumer une lampe,
lancer un programme sur un PC, …). C’est le même système que celui utilisé pour
composer les numéros de téléphones dans les téléphones analogiques.
9.
DMR et dPMR
Le DMR et
dPMR sont les nouvelles normes numériques qui vont
remplacer à terme la FM à bande étroite. Cela veut dire que la transmission de
la voix se fait de manière numérique. Les avantages sont une qualité audio
constante (elle ne se dégrade pas comme en analogique), l’absence de souffle, une
occupation en largeur de bande moins grande, la possibilité de cryptage, une
augmentation de l’autonomie de +- 40 %, l’encryptage jusqu’à 256 bits et
d’envoyer des messages textes. Les autres fonctions et la portée des postes FM
sont identiques. Les inconvénients (il y en a) sont une qualité audio moins
bonne qu’en FM (la voix est robotique), une latence de 2 secondes (cela veut
dire qu’il y a un décalage de deux secondes entre l’émetteur et l’écouteur), le
signal se dégrade d’un coup lorsqu’on est à la limite de la portée (il n’est
pas possible d’écouter l’interlocuteur d’un faible niveau comme en FM).
Le dPMR446 est
la version numérique du PMR446 et un dérivé du DMR pro. La norme propose 16
canaux au-dessus de la bande analogique. Je n’ai personnellement jamais testé
le dPMR. Il existe des portatifs compatibles.
Le DMR pro est
la version numérique du PMR FM professionnel. La norme se divise en 3 Trier. Le
Trier 1 est le dPMR(446). Le Trier 2 est le DMR professionnel en TDMA. Le Trier
3 est la possibilité d’un réseau maillé étendu (similaire aux réseaux TETRA
TRETRAPOL et ASTRID) avec des relais reliés entre eux par IP.
Pourquoi le
dDMR446 peut-il être un atout pour le survivaliste ?
Tout simplement
du fait que les portatifs sont moins rependus : cela permet des
communications plus difficilement écoutables.
Du point de vue
des performances, la portée est quasiment identique aux portatifs analogique.
Pour ceux qui
veulent en savoir plus :
dPMR446 :
-
http://pmr446.free.fr/index_dpmr446.htm#dpmr
DMR :
-
http://pmr446.free.fr/index_dpmr446.htm
10. Avertissement sur les appareils de type U5RV
L’utilisation
des portatifs du style Baofeng U5RV est interdite en
France et en Belgique. Ils ne peuvent être utilisé que par les détenteurs d’une
licence radioamateur, ce dans les bandes RA. Il ne peut y avoir aucune
fréquence encodée hors bande et le poste ne peut pas être réglé sur une
fréquence hors bande. Certains modèles ne sont même pas homologués dans nos
pays. Cela veut dire qu’il est strictement interdit de les utiliser dans la
bande PMR446.
Ces portatifs
couvrent une large bande de fréquences dont la plupart sont réservées aux PMR
pro sous licence et certains services de secours. Vous comprendrez bien le
danger que cela représente.
La loi, c’est la loi, et nul n’est sensé l’ignorer.
Pour ceux qui
ignorent cet avertissement, à vos risques et périls. N’oubliez pas que nous
vivons aujourd’hui dans un mode avec des lois avant de le voir sombrer.
11. Les téléphones de campagnes ou à batteries locales
Source : https://www.wikiwand.com/fr/T%C3%A9l%C3%A9phone_de_campagne
Nous sortons un
peu du registre de la radio, mais je tenais à vous présenter un très vieux
moyen de télécommunication qui est l’un des plus robustes : le téléphone
de campagne.
Ces téléphones
étaient (et le sont toujours) utilisés sur les champs de batailles lors des
deux guerres mondiales. Concrètement, on relie deux postes par une simple paire
cuivre. Chaque combiné est alimenté par deux piles D de 1,5 V. On tourne la
manivelle (qui actionne un alternateur) et fait sonner l’autre combiné. On
déroche, et on parle. La qualité vocale n’est pas au top, mais ça fonctionne.
La longueur du
câble peut être de quelques km.
Pourquoi ce système désuet est-il intéressant ?
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9phone_de_campagne_50
Justement,
sa simplicité technologique fait de ce système LE système de téléphone le plus
fiable et le plus robuste qui existe. Le matériel utilisé à la guerre est
toujours opérationnel aujourd’hui. Il est très facile de le déployer sur le
terrain : on tire une ligne cuivre. Du point de vue militaire, c’est
insensible aux EMP (bombes à impulsions électromagnétiques). Du point de vue du
survivaliste, ce sera votre dernier recourt à côté du télégraphe de nombreuses
années après un cataclysme quand vos PMR446 seront devenus inutilisables
(n’oubliez pas qu’on est dans le monde de la consommation et de l’obsolescence
programmée). Même sans piles, on peut utiliser la sonnerie pour faire passer
des messages.
Pour
l’installation, c’est très vite fait. Du côté confidentialité, il faut
intercepter physiquement le câble pour vous écouter.
Aujourd’hui, les
militaires gardent toujours ces téléphones en cas d’attaques nucléaires et sont
utilisés dans les camps (en Afghanistan par exemple).
De manière plus
concrète, vous pouvez les installer pour relier deux points opposés d’un
bâtiment ou d’un site contigu sur quelques centaines de mètres. Relier deux
sites distants de quelques km se fera beaucoup plus facilement dans la campagne
que en pleine ville : le tirage du câble est
beaucoup plus facile et discrète à faire dans les champs et dans les bois que
en ville où l’on devra trouver un moyen de traverser une rue par exemple. On le
fera suivre les clôtures pour éviter qu’on roule dessus et faire attention aux
désherbages. Là, si on vous voit tirer le câble, en cas de conflit, il ne fera
pas long feu. En temps normal, on ne tire pas les câble comme on veut à sa
guise sans autorisations.
Où se procurer ces téléphones ?
Sur les
brocantes militaires ou normales, sur eBay, … Prenez les modèles de la guerre
40 45 qui n’ont aucun élément au silicium, mais sont compatibles aux formats de
piles actuelles. Equipez-vous de pastilles aux charbons pour remplacer un
écouteur défectueux. Il existe aussi des modèles plus récents utilisés pour le
dépannage par les compagnies de télécommunication. Le câble, des récupérations
suffisent.
12. Quid de la ligne fixe ?
Aujourd’hui,
plus en plus de gens délaisse le téléphone fixe au profit du GSM. C’est une
grave erreur car en cas de saturation des réseaux, c’est l’un des seuls moyens
de télécommunication qui reste fiable. Il existe deux types de lignes, les
ligne PSTN classiques à batterie central, et les lignes VoIP
via les BOX.
Les lignes
classiques sont les plus
indiquées car le téléphone reste alimenté de manière indépendante du réseau
électrique (téléphone à batterie centrale). Très malheureusement, les
opérateurs les suppriment pour des raisons économiques.
Les lignes VoIP sont les
remplaçant des lignes classiques. La voix passe sur un réseau IP privé (VLAN ou
VPN) ou public (internet). Chez les opérateurs classiques (Voo,
Free, Orange, Bouyge, Telenet,
…), elle acheminée sur un boitier SIP intégré à la BOX internet. La voix passe
sur un VLAN dédié et séparé de l’internet propre à l’opérateur. Chez les
opérateurs purement internet (Belgium VoIP, OVH, …), on vous livre un compte SIP. Vous devez vos procurer un boitier SIP (il est possible de récupérer
les BOX des opérateurs classiques), un téléphone IP ou un softphone (logiciel
que vous installez sur votre smartphone ou PC). La communication passe via
internet.
Le souci de la VoIP, c’est que vous dépendez du réseau électrique et de
votre connexion internet. Pour les lignes classiques, c’est l’opérateur qui
héberge les batteries des centraux. Maintenant, c’est à vous de vous équiper
d’un système de batteries.
Un UPS comme système de batterie en cas de coupure de courant ?
Un UPS
d’ordinateur peut être utilisé comme système d’alimentation pour votre BOX. Un
de base coûte entre 50 et 100 €. Vous ne brancherez dessus que votre BOX et
votre téléphone. Vous aurez une autonomie d’une à plusieurs heures selon le
modèle. Pour juste une BOX et un téléphone, un modèle d’entrée de gamme suffira
comme le APC 500. Côté accus, c’est un accus standard 12 V 7 Ah à remplacer
tous les 4 ans.
Pour ceux qui se
sentent bricoleurs, vous pouvez directement alimenter les appareils en 12 V
continu depuis une batterie (de voiture par exemple). Cela engendre moins de
pertes et offre une autonomie bien plus grande. L’accus
peut-être rechargé sur un panneau solaire.
Les équipements
réseaux des opérateurs possèdent eux aussi de ce genre de systèmes en cas de
coupure. Tant que ceux-ci fonctionnent, vous aurez la ligne fixe et internet.
Il ne faudra pas que la coupure dure plus de 3 à 4 h.
Pourquoi une ligne fixe ?
La ligne fixe
est une alternative à la téléphonie mobile et un moyen secondaire fiable pour
vous joindre.
Avec le VoIP via internet, vous pouvez utiliser votre numéro
partout où une connexion internet est disponible, via une connexion satellite
VSAT par exemple.
En cas de catastrophe ?
Là, tout dépend
de la nature de la catastrophe et de comment votre ligne est acheminée à votre
domicile. C’est un circuit cuivre qui part du central, passe par quelques
armoires et réglettes de raccordements et arrive chez vous. En ville, les
câbles sont en général enterrés, en cas de tempête, elle résistera. Par contre
si elle aérienne, là, ce sera au petit bonheur la chance.
13. Conclusion
Voilà où
se termine mon tutoriel sur les moyens de télécommunications alternatives aux
GSM, smartphone et internet. Il existe quelques alternatives aux réseaux GSM,
4G et internet. Aucun n’est meilleur qu’un autre, chacun a ses avantages et ses
inconvénients.
PMR446 :
C’est le moyen le plus rapide à déployer sur le
terrain. Plug and Play, on sort le talkie walkie du
tiroir, on allume et hop. La portée est de 1 à 5 km en ville, bien plus grande
à vue. Libre de licence.
CB :
Elle
permet une portée moyenne de 5 à 15 km en mobile, 5 à 50 km en fixe. Elle
demande un peu plus de maîtrise que le PMR446. Mais une fois l’installation
montée, la mise en fonction est rapide. Libre de licence.
Radios professionnelles :
En portatif, les performances sont bien
meilleures que le PMR446. La portée varie de 1 à 10 km. En mobile et station
fixe, la portée varie de 5 à 20 km. On peut utiliser des antennes non fixées au
poste. Licence obligatoire.
Radioamateurs :
Permet des liaisons de quelques km à des
milliers de km. Il faut être détenteur de la licence radioamateur. Les
télécommunications ne se font que dans le cadre technique et expérimental.
La téléphonie à batterie locale :
Permet de relier deux sites distants par un
simple câble. Déploiement rapide. Confidentialité des télécommunications.
Mais n’oubliez
jamais qu’il faut se préparer ! Il faut entretenir son matériel,
l’utiliser et former les personnes de votre réseau.
On3mee